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Communiqué de presse

Politique nationale de l’eau
L'eau. La vie. L'avenir. Un nouveau défi collectif


Québec, le 26 novembre 2002 – Le premier ministre du Québec, M. Bernard Landry, et le ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair, ont procédé cet après-midi, à la Salle du Conseil législatif de l’Assemblée nationale, au lancement de la Politique nationale de l’eau, intitulée L’eau. La vie. L’avenir.

« Les engagements que nous prenons aujourd’hui démontrent que le Québec entend assumer ses responsabilités, ici et dans le monde entier, à l’égard de la gestion de l’eau sur son territoire. Ancrés dans une vision de développement durable, ces engagements nous enjoignent de protéger et de préserver, à l’intention des générations actuelles et futures, cette richesse, source de vie et d’avenir, dont nous sommes tous et toutes déjà bénéficiaires », a affirmé le premier ministre Landry.

« Cette politique, j’aimerais tout particulièrement l’offrir aux jeunes du Québec. C’est en pensant à leurs ambitions pour l’avenir et à l’héritage que nous voulons leur laisser que les choix de cette politique se sont imposés », a précisé pour sa part M. Boisclair.

La Politique nationale de l’eau repose en effet sur cinq choix de société qui campent une vision globale et cohérente de la gestion de l’eau au Québec. Ces choix sont d’abord d’assumer une responsabilité nationale dans la gestion de l’eau pour préserver un héritage commun, de réduire les risques pour la santé et de faire reculer la pollution de l’eau. Il s’agit aussi de miser sur la compétence et l’engagement des citoyens et des citoyennes dans une gestion de l’eau décentralisée, transparente et par résultats. Il s’agit par ailleurs d’assumer une gouvernance municipale, publique et efficace, de la distribution et du traitement de l’eau potable, de l’assainissement des eaux usées et de la pérennité des infrastructures. Enfin, il s’agit de réduire la consommation d’eau en misant, entre autres, sur un comportement exemplaire de l’État.

La nouvelle politique de l’eau veut faire prévaloir sur tous les autres usages le droit fondamental des Québécois et des Québécoises d’avoir accès à l’eau pour répondre à leurs besoins essentiels et à leur désir de contact avec la nature. « Redonner le Saint-Laurent aux Québécois et aux Québécoises est sans contredit l’un des beaux chantiers qu’ouvre cette politique », a soutenu le ministre Boisclair.

« Comme État, nous développerons de meilleurs outils de gouvernance de l’eau afin de mieux veiller aux intérêts collectifs des citoyens et des citoyennes, et de répondre de façon plus alerte aux défis modernes de la gestion de cette ressource. Nous mettrons en place des organismes de bassin qui auront comme premier mandat de dégager une vision cohérente du devenir de leur bassin versant. Et nous étendrons au Saint-Laurent l’approche de la gestion intégrée », a déclaré le ministre Boisclair, tout en signalant que l’approche de gestion intégrée influencera également l’action gouvernementale.

En adoptant la gestion intégrée de l’eau par bassin versant, le gouvernement confie la responsabilité de la gestion d’un territoire naturel à des organismes composés de citoyens et de groupes de citoyens, de groupes environnementaux, d’élus municipaux, et d’usagers de l’eau tels que les agriculteurs, les industriels et les associations touristiques. Ce faisant, il vient appuyer de manière concrète le travail effectué un peu partout au Québec par des organismes pionniers qui ont déjà, dans plusieurs cas, transformé profondément les façons de gérer l’eau.

Dans le nouveau contexte créé par la Politique nationale de l’eau, le gouvernement, le monde municipal et les grands utilisateurs d’eau devront être imputables de l’impact sur l’eau de leurs activités et de l’exercice de leurs responsabilités. Les usagers doivent être redevables quant à l’utilisation et la détérioration de l’eau comme le veut le principe de l’utilisateur-payeur et du pollueur-payeur. C’est pourquoi une redevance d’utilisation sera instituée pour les usages industriels et commerciaux de l’eau. Elle alimentera le Fonds national de l’eau qui servira au financement des engagements de la politique.

La mise en œuvre des divers engagements de la politique exigera d’ici 2008 des investissements totalisant 3 milliards de dollars, dont 2 milliards de dollars de nouveaux investissements. Une part importante de ces sommes sera affectée à la mise aux normes et à la réfection des infrastructures municipales d’aqueduc et d’égout. La politique établit un nouveau partenariat avec les municipalités pour le financement à long terme des infrastructures.

Avec cette première politique de l’eau, le gouvernement invite la population à relever plusieurs défis, dont celui de réussir le tour de force d’un développement économique respectueux de l’environnement et celui de faire du Québec une nation qui fait une gestion judicieuse et moderne de l’eau au bénéfice des générations actuelles et futures.

« En tant que fiduciaire responsable des ressources présentes sur son territoire, notre gouvernement accorde la plus haute importance à la protection de l’eau et, ce faisant, à la santé et au bien-être des Québécois et des Québécoises. Cette première politique nationale, dont nous sommes fiers à juste titre, est l’heureux aboutissement d’une longue et judicieuse démarche démocratique qui a mis à contribution toutes les forces vives du Québec. Elle marque une étape historique dans notre vie collective », a conclu le premier ministre Landry.


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SOURCES :

Jean-Louis Laplante
Attaché de presse
Cabinet du ministre d’État aux Affaires
municipales et à la Métropole,
à l’Environnement et à l’Eau
Tél. : (418) 521-3911
Michèle Dumas
Conseillère en communications
Direction des communications
Tél. : (418) 521-3823, poste 4687