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Critères de qualité de l'eau de surface au Québec

Glossaire

Le sens des termes usuels tels que critères, recommandations, toxicité chronique, etc. varie d'une source bibliographique à l'autre. Pour les besoins du présent document, les termes et les usages sont définis comme suit :

A F K P U Z
B G L Q V
C H M R W
D I N S X
E J O T Y

A

  • Activités récréatives : comprend les usages récréatifs à contact primaire (baignade, planche à voile, ski nautique, etc.), à contact secondaire (nautisme léger, canotage, pêche, etc.) ainsi que les aménagements riverains (parc, piste cyclable, villégiature, etc.).
  • Additivité : interaction de deux ou plusieurs substances, qui fait en sorte que la toxicité résultante est à peu près égale à la somme des toxicités individuelles des substances en présence.

B

  • Bioaccumulation : processus par lequel les substances chimiques sont emmagasinées par les organismes aquatiques directement à partir de l'eau ou via la consommation de nourriture contenant ces substances.
  • Bioconcentration : processus d'accumulation d'une substance chimique par les organismes aquatiques uniquement à partir de l'eau.
  • Biodisponible : se dit de la fraction de la quantité totale d'un produit chimique dans l'environnement qui peut être absorbée par des organismes. Cet environnement peut être constitué d'eau, de sédiments, de particules en suspension ou d'aliments.

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C

  • Caractéristique physico-chimique : caractéristique des eaux naturelles (pH, dureté, etc.) qui peut modifier la toxicité d'une substance vis-à-vis des organismes.
  • Chlore résiduel total (CRT) : Somme du chlore disponible libre et du chlore disponible combiné. Ceci inclut toutes les formes de chlore qui peuvent agir comme oxydant. En milieu marin, on parlera plutôt d'oxydants induits par la présence de chlore (OIC), ce qui correspond à la somme du chlore résiduel total et du brome résiduel total. En effet, à cause de la concentration en brome naturellement présente en milieu marin, la présence de chlore résiduel entraîne la formation de brome disponible libre et de brome disponible combiné qui peuvent aussi agir comme oxydants.
  • CL50 : concentration médiane létale d'un polluant, c'est-à-dire celle qui provoque la mort chez 50 % des organismes qui y sont exposés pendant une période prédéterminée.
  • CMEO : concentration minimale avec un effet observable ou plus basse concentration testée causant un effet déterminé et au-dessus de laquelle cet effet est observé à toutes les concentrations.
  • Contaminant : une matière solide, liquide ou gazeuse, un micro-organisme, un son, une vibration, un rayonnement, une chaleur, une odeur, une radiation ou toute combinaison de l'un ou l'autre susceptible d'altérer de quelque manière la qualité de l'eau ou de l'environnement.
  • Critères : concentrations d'un contaminant qui, si elles sont dépassées, risquent d'entraîner la perte complète ou partielle de l'usage pour lequel elles ont été définies.
  • Critère d'activités récréatives à contact primaire : concentration d'un contaminant dans l'eau à laquelle peuvent être exposés directement (baignade, planche à voile, ski nautique, etc.) les usagers, sans danger pour leur santé. Il peut aussi être basé sur l'aspect esthétique de la ressource.
  • Critère d'activités récréatives à contact secondaire : concentration d'un contaminant dans l'eau à laquelle peuvent être exposés indirectement (navigation de plaisance, canotage, etc.) les usagers, sans danger pour leur santé.
  • Critère de prévention de la contamination de l'eau et des organismes aquatiques : concentration d'un contaminant dans l'eau qui permettrait la consommation d'eau et d'organismes aquatiques, la vie durant, sans effets nuisibles à la santé et pour laquelle les propriétés organoleptiques sont de bonne qualité. Pour les substances cancérigènes, cette concentration correspond à un risque donné. Pour les substances non bioaccumulables, cette concentration peut être, mais non nécessairement, équivalente à un critère d'eau potable.
  • Critère de prévention de la contamination des organismes aquatiques seulement : concentration d'un contaminant dans l'eau à laquelle les organismes aquatiques peuvent être exposés sans qu'ils bioaccumulent  la substance jusqu'à des niveaux potentiellement nuisibles à la santé humaine. Pour les substances cancérigènes, cette concentration correspond à un risque de cancer donné.
  • Critère de vie aquatique aigu : concentration d'un contaminant à laquelle les organismes aquatiques peuvent être exposés pour une courte période de temps sans subir ou peu de mortalité.
  • Critère de vie aquatique chronique : concentration d'un contaminant à laquelle les organismes aquatiques peuvent être exposés indéfiniment sans subir d'effets néfastes.
  • CSEO : concentration sans effet observable ou plus haute concentration testée ne causant pas d'effet néfaste déterminé et en-dessous de laquelle cet effet n'est jamais observé.

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D

  • Demande biochimique en oxygène : unité de mesure de la pollution de l'eau définie par la quantité d'oxygène utilisée dans l'oxydation biochimique de la matière organique durant un temps donné et à une température donnée.
  • Dureté : concentration de tous les cations métalliques, à l'exception des cations de métaux alcalins, présents dans l'eau. En général, la dureté est une mesure de la concentration des ions calcium et magnésium dans l'eau; elle s'exprime souvent en milligrammes de carbonate de calcium par litre d'eau.

E

  • Eau potable : eau convenant, du point de vue de la santé et du point de vue esthétique, à l'alimentation et à la préparation des aliments et à tous les usages domestiques dont l'hygiène personnelle. Eau de consommation en est un synonyme.
  • Effluent : rejet d'eaux usées au milieu aquatique.
  • Eutrophisation : long processus naturel rendant un écosystème aquatique, particulièrement un lac, de plus en plus riche en nutriments (azote et surtout phosphore) augmentant ainsi la biomasse végétale. L'enrichissement peut conduire entre autres à une modification des communautés animales, à un accroissement de la matière organique et même à un déficit en oxygène dissous dans l'hypolimnion. La vitesse de ce processus peut être grandement accélérée, et ses effets perçus, par des apports anthropiques trop élevés en phosphore.

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F

  • Facteur de bioconcentration (FBC) : valeur représentant dans quelle mesure un produit chimique peut être concentré dans les tissus d'un organisme aquatique. Au point d'équilibre apparent, pendant la phase d'absorption d'un essai de bioconcentration, le FBC est la concentration d'un produit chimique dans un ou plusieurs tissus d'organismes aquatiques divisée par la concentration moyenne d'exposition utilisée au cours de l'essai.
  • Faune terrestre piscivore : inclut la faune sauvage terrestre et aviaire (e.g. rat musqué, héron, loutre) dont l'alimentation est principalement composée d'organismes aquatiques.

H

  • Hypolimnion : couche d'eau la plus profonde d'un lac stratifié thermiquement.

O

  • Objectif environnemental de rejet : charge de contaminant pouvant être rejetée dans un plan d'eau tout en permettant le respect de tous les usages de l'eau.
  • Oligothrophe : se dit d'un lac pauvre en matières nutritives dont la production en végétaux est peu abondante.  La productivité biologique y et donc généralement faible et les couches profondes, riches en oxygène tout au long de l'année.

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P

  • pH : valeur choisie pour représenter l'acidité ou l'alcalinité.
  • Polluants conventionnels : indicateurs traditionnels de la qualité de l'eau incluant la DBO, l'azote, le phosphore, les matières en suspension et les coliformes fécaux.
  • Propriétés organoleptiques : propriétés relatives aux sens ou pouvant être perçues par les sens. Pour les critères de qualité de l'eau, elles font référence aux goûts et odeurs.

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S

  • Substance cancérigène : substance chimique causant une augmentation de l'incidence de néoplasmes bénins ou malins, ou causant une diminution significative dans la période de latence entre l'exposition et l'apparition de néoplasmes.
  • Substance toxique : substance ou combinaison de substances qui, après leur rejet dans l'environnement et à la suite de leur exposition, peuvent, sur la base de l'information existante, causer la mort, le cancer ou les mutations génétiques et toutes formes d'anormalités physiologiques, anatomiques ou de comportement chez les organismes ou leur progéniture. L'exposition peut se faire par ingestion, inhalation ou assimilation par un organisme, soit directement dans l'environnement (eau, air), soit indirectement à travers la chaîne alimentaire.

T

  • Toxicité aiguë : désigne un effet à court terme. Dans les tests de toxicité aiguë, une réponse est normalement observée en 96 heures ou moins. Les effets aigus sont souvent mesurés en terme de létalité, mais une variété d'effets peuvent être mesurés.
  • Toxicité chronique : effet à long terme pouvant être relié à un changement dans la croissance, le métabolisme, la reproduction et la résistance aux maladies ou conduisant à la mort. Désigne souvent des effets qui se manifestent au cours d'une période au moins égale au dixième de la vie d'un organisme.

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V

  • Valeur aiguë finale : concentration maximale d'une substance qui théoriquement tuera ou nuira sévèrement à 50 % des individus d'une population exposée continuellement pour une courte période de temps. Elle correspond à deux fois le critère de toxicité aquatique aiguë.
  • Vie aquatique : inclut la communauté aquatique : poissons, invertébrés benthiques, communautés zooplanctoniques, algues, macrophytes, espèces commerciales ou de pêche sportive.

Z

  • Zone de mélange : zone définie par des limites physiques, contiguës à un rejet ponctuel ou à une source diffuse délimitée, qui détermine un volume d'eau alloué pour le mélange.

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