Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Portrait régional de l’eau

Laval (Région administrative 13)

1. Portrait socio-économique de la région

2. Portrait quantitatif de la ressource (eau de surface)

2.1 Rivières
2.2 Lacs

2.3 Barrages

3. Portrait qualitatif de l’eau de surface

3.1 Qualité de l’eau des rivières
3.2 Problématiques particulières liées à la qualité de l’eau

3.3 Références des publications les plus récentes


1. Portrait socio-économique de la région

La région administrative de Laval, qui s'étend sur 245 km2 et comptait, en 1997, 330 393 personnes, possède une caractéristique unique au Québec : il s’agit du seul territoire qui soit, à la fois, une région administrative, une municipalité régionale de comté (MRC) et une ville. L’économie de Laval est diversifiée, bien que le secteur tertiaire y prédomine. Forte de ses 6 966 hectares d’excellents sols et profitant de la proximité du vaste marché de Montréal, la région s'appuie également sur une activité agricole importante, notamment dans le domaine de l’horticulture. On assiste aussi au développement du secteur secondaire avec l’émergence d’entreprises de haute technologie qui côtoient des industries manufacturières traditionnelles.

Source : Carte tirée de l'Atlas du Québec et de ses régions à l'adresse Internet : http://www.atlasduquebec.qc.ca

Source : Carte tirée de l’Atlas du Québec et de ses régions à l’adresse Internet : http://www.atlasduquebec.qc.ca

Tableau 1.1 : Caractéristiques territoriales et socio-économiques de la région

Caractéristique

Donnée

Population totale1 (habitants)

330 393

(1997)

Superficie du territoire2 (km2)

245

(1996)

Nombre de MRC2

1

(1998)

Nombre de municipalités et territoires équivalents2

1

(1998)

Nombre d’établissements manufacturiers3

490

(1998)

Nombre d’établissements miniers* en exploitation4

4

(1997)

Pourcentage du territoire en forêt4 (%)

29,8

(1995)

Pourcentage du territoire en agriculture5 (%)

25,7

(1997)

Taux de chômage2 (%)

11,1

(1997)

Revenus moyens totaux des particuliers2 ($)

26 148

(1996)

Emplois2 : secteur primaire (%)
secteur secondaire (%)
secteur tertiaire (%)

0,3
22,8
76,9

(1997)
(1997)
(1997)

* : Incluant les carrières, les sablières et les tourbières.

Sources : 

  1. Ministère des Affaires municipales et de la Métropole. 
  2. Institut de la statistique du Québec.
  3. Centre de recherche industrielle du Québec.
  4. Ministère des Ressources naturelles.
  5. Statistique Canada.

En 1995, le territoire forestier couvrait 29,8 % de la région de Laval dont la totalité est de propriété privée. En 1997, le territoire agricole couvrait 25,7 % de la région. En 1998, y on trouvait 490 établissements manufacturiers et, en 1997, 4 établissements miniers y étaient en exploitation.

Table des matières

2. Portrait quantitatif de la ressource (eau de surface)

2.1 Rivières

Les caractéristiques hydrologiques des deux principales rivières de la région de Laval, la rivière des Mille Îles et la rivière des Prairies, sont présentées au tableau 2.1. Les débits (moyen, maximal, minimal) ont été calculés à partir de mesures relevées pendant plusieurs années d’observation (35 ans et plus). Ces deux rivières font partie du réseau hydrographique de la rivière des Outaouais. Leurs bassins sont partagés avec la région de Montréal, pour la rivière des Prairies et les régions des Laurentides et de Lanaudière, pour la rivière des Mille Îles.

Tableau 2.1 : Caractéristiques hydrologiques des principales rivières de la région

Rivière

Débit moyen
(m3/s)

Débit maximal
(m3/s)

Débit minimal
(m3/s)

Station1 de mesure

Années observées
(nb)

Période observée

des Prairies

1 094

3 680

382

043301

74

1922-1996

des Mille Îles

218

1 390

17,7

043201

35

1961-1996

Source : Direction du milieu hydrique, ministère de l’Environnement.

1. Il faut consulter l’annuaire hydrologique 1994-1995 du ministère de l’Environnement pour connaître l’endroit exact de la station de mesure.

2.2 Lacs

La région de Laval ne compte aucun lac d’importance.

2.3 Barrages

La région de Laval compte deux barrages (voir tableau A.1 en annexe). Il s’agit du barrage du Grand-Moulin, situé au début de la rivière des Mille Îles, et de l’ouvrage principal de l’aménagement hydroélectrique Rivière-des-Prairies.

Le barrage du Grand-Moulin, d’une hauteur de 8 mètres et exploité par le ministère de l'Environnement, sert à des fins de contrôle des inondations le long de la rivière des Mille Îles.

Le barrage de l’aménagement hydroélectrique Rivière-des-Prairies, d’une hauteur de 12 mètres, est jumelé à un évacuateur de crues et à une centrale hydroélectrique au fil de l’eau. Il est géré par la société Hydro-Québec et sert à la production hydroélectrique.

Table des matières

3. Portrait qualitatif de l’eau de surface

3.1 Qualité de l’eau des rivières

La carte qui suit illustre la qualité de l’eau mesurée au cours des étés 1995 à 1997 aux stations d’échantillonnage du ministère de l’Environnement situées dans la région administrative de Laval. Les résultats ont été obtenus à partir de l’indice bactériologique et physico-chimique de l’eau (IQBP), qui intègre les neuf indicateurs conventionnels suivants : azote ammoniacal, chlorophylle a, coliformes fécaux, demande biochimique en oxygène, matières en suspension, nitrites et nitrates, phosphore total, saturation en oxygène et turbidité.

Carte 3.1 : Qualité de l’eau des rivières de la région de Laval

Carte 3.1 : Qualité de l’eau des rivières de la région de Laval

La qualité de l’eau d’une rivière est directement liée aux diverses activités qui ont lieu dans son bassin hydrographique. Le tableau 3.1 présente les pressions de pollution les plus significatives pour chacune des deux zones riveraines des rivières des Mille Îles et des Prairies : la superficie cultivée, la densité animale, le nombre d’industries avec rejets au cours d’eau, la population totale, le pourcentage de cette population qui est raccordée à un réseau d’égouts et le pourcentage de cette même population qui est desservie par une station d’épuration des eaux usées municipales.

Les problématiques particulières sont présentées à la section 3.2 et une liste des publications récentes du ministère de l’Environnement se rapportant aux rivières de la région est incluse à la section 3.3.

Tableau 3.1 : Synthèse des données de pression de pollution provenant des zones riveraines

Bassin

Superficie du bassin
(km2)

Superficie cultivée1
(km2)

Cheptel1
(u.a. par hectare cultivé)

Industries avec rejets au cours d’eau2

(nb)

Population totale1
(nb)

Population desservie par3 :

un réseau d’égouts
(%)

une station d’épuration
(%)

des Mille Îles
(rive Nord)

s.o.

50

0,2

n.d.

324 463

72

100

des Mille Îles
(île de Laval)

s.o.

42

0,1

0

63 566

100

100

des Prairies
(île de Laval)

s.o.

23

0,18

0

266 827

96,3

96,34

des Prairies
(île de Montréal)

s.o.

7

0,02

0

698 369

100

1004

  1. Source : dernier recensement quinquennal disponible de Statistique Canada (1996), réparti sur chaque rive des cours d’eau par la Direction régionale du ministère de l’Environnement.
  2. Industries raccordées à un réseau d’égouts et celles dont les effluents sont rejetés directement au cours d’eau.
  3. Source : Ministère des Affaires municipales et de la Métropole, Service du suivi de l’exploitation, décembre 1998, modifié et réparti selon chaque rive par la Direction régionale du ministère de l’Environnement.
  4. Les eaux usées de l’ensemble de la population raccordée à un réseau d’égouts sont acheminées aux stations d’épuration pour être traitées avant d’être rejetées aux cours d’eau. Toutefois, par temps de pluie, une partie des eaux usées peut déborder dans la rivière des Prairies, tant du côté de Montréal que de celui de Laval.

u.a. : unités animales. Le cheptel est rapporté en unités animales, c’est-à-dire l’équivalent d’un poids de 500 kg. À titre d’exemple, une unité animale équivaut à une vache ou 4 truies ou 125 poules ou 1 500 cailles, etc. (Règlement sur la réduction de la pollution d’origine agricole).
n.d. : non disponible.
s.o. : sans objet.

3.2 Problématiques particulières liées à la qualité de l’eau

3.2.1 Rivière des Prairies

Du pont de l’autoroute 13 jusqu’au barrage de la centrale hydroélectrique Rivière-des-Prairies, les débordements des réseaux d’égouts unitaires des municipalités de l’île de Montréal et de Laval viennent compromettre la qualité de l’eau. La contamination par les coliformes fécaux et, dans une bien moindre mesure, par le phosphore total sont les deux causes principales de détérioration de la qualité de l’eau.

En aval du barrage de la centrale hydroélectrique, plusieurs frayères ont été repérées. Certaines d’entre elles, situées du côté de l’île de Montréal, sont exposées aux eaux de certains ouvrages de débordement des réseaux d’égouts unitaires.

3.2.2 Rivière des Mille Îles

De sa source à la sortie du lac des Deux Montagnes jusqu’à la confluence avec la rivière des Prairies, une population de plus de 388 000 habitants est répartie de part et d’autre de la rivière des Mille Îles. Bien que les activités industrielles et agricoles y soient présentes, les rejets urbains constituent, et de loin, la principale source de contamination des eaux.

Les derniers travaux d'assainissement ayant été complétés, les eaux usées de l’ensemble de cette population sont traitées. Les critères de qualité de l’eau associés au paramètre qui était problématique, soit les coliformes fécaux, devraient maintenant être respectés. Toutefois les rejets d’eaux usées municipales en temps de pluie des quartiers de Laval-Ouest et de Sainte-Rose de Ville de Laval viennent encore compromettre la qualité de l’eau de la rivière.

3.3 Références des publications les plus récentes

HÉBERT, S., 1999. Qualité des eaux du fleuve Saint-Laurent, 1990 à 1997, Québec, Ministère de l’Environnement, Direction des écosystèmes aquatiques, rapport en préparation.

HÉBERT, S., 1993. Qualité des eaux du fleuve Saint-Laurent, 1990 - 1991, Québec, Ministère de l'Environnement, Direction de la qualité des cours d'eau, QEN/QE-81/1, Envirodoq EN930002, 98 p., 6 annexes.

MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT DU QUÉBEC, 1993. Le fleuve Saint-Laurent 1976 - 1992, Québec, Ministère de l’Environnement, Direction de la qualité des cours d’eau, 8 p.

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