Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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État de l'écosystème aquatique, bassin versant de la rivière Saint-François, 1991 - 1995

Des méthodes variées adaptées au suivi des cours d'eau

Aujourd'hui, le MEF dispose d'une gamme d'outils et de méthodes lui permettant de dégager une image assez complète et fidèle de l'état d'un écosystème. Ces outils et méthodes touchent la faune aquatique et la qualité de l'eau.

Faune aquatique

Le suivi de la faune aquatique s'effectue sur deux communautés distinctes, les poissons et le benthos. En embarcation ou à gué, l'échantillonnage du poisson se fait à l'aide d'appareils de pêche électrique. Pour les organismes benthiques, l'échantillonnage se fait à l'aide de substrats artificiels. Déposés au fond de l'eau durant huit semaines, ces substrats sont ensuite relevés puis démantelés et lavés en laboratoire afin de récolter les organismes benthiques qui s'y sont fixés.

Substrat artificiel

Substrat artificiel. Source: MEF

L'identification et le dénombrement des poissons et des organismes benthiques permettent de calculer deux indices, soit l'indice d'intégrité biotique (IIB) basé sur le poisson, et l'indice biologique global (IBG) basé sur le benthos. Ces indices, déjà utilisés ailleurs dans le monde, intègrent plusieurs caractéristiques de ces communautés, comme la densité d'organismes, la biomasse, le nombre d'espèces, l'abondance relative des espèces tolérantes et des espèces intolérantes à la pollution et, dans le cas du poisson, l'incidence des anomalies externes, telles que des lésions, des déformations, des tumeurs ou des signes d'érosion sur les nageoires. Les valeurs obtenues pour ces indices traduisent l'état de l'écosystème, lequel est ensuite qualifié de bon, moyen ou faible.

De plus, des analyses de contaminants accumulés dans des poissons entiers et dans leur chair sont effectuées en laboratoire. Ces analyses visent à évaluer le degré d'exposition aux contaminants des prédateurs situés plus haut dans la chaîne alimentaire (oiseaux et mammifères) ainsi que des pêcheurs qui consomment leurs prises.

Afin d'assurer le suivi biologique de l'écosystème aquatique, 30 stations d'échantillonnage du poisson et 11 stations d'échantillonnage du benthos ont été localisées le long des rivières Saint-François et Magog. Les inventaires ont été menés durant l'été 1991 pour le poisson, et durant les étés 1991 et 1992 pour le benthos. Les analyses de contaminants ont été réalisées à 17 stations d'échantillonnage.

Qualité de l'eau

Le suivi de la qualité de l'eau se fait à partir de deux grands groupes de paramètres, à savoir les conventionnels et les toxiques. Les volumes d'eau nécessaires au suivi des paramètres conventionnels — azote, phosphore, conductivité, turbidité et coliformes fécaux — sont puisés à l'aide de bouteilles lestées descendues dans le cours d'eau à partir d'un pont. Le suivi des substances toxiques, quant à lui, oblige le recours à des " traceurs " placés dans l'eau durant deux à quatre semaines pour assurer l'absorption des substances toxiques présentes dans le milieu. On utilise des mousses aquatiques pour absorber les métaux (mercure, plomb, cuivre, etc.), les BPC, les pesticides organochlorés et les dioxines et furannes, et des cellules à dialyse pour concentrer les HAP et les acides gras et résiniques. Les traceurs ont été déposés dans l'eau, en juillet 1991, à 11 stations d'échantillonnage, soit trois dans la rivière Magog et huit dans la rivière Saint-François.

Cellules à dialyse et mousses aquatiques. Source: MEF

Cellules à dialyse et mousses aquatiques. Source: MEF

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