Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Réserve écologique de la Grande-Rivière

Photo : MELCC
 / Christian Savard

Plus de la moitié amont de la Grande-Rivière, ses tributaires et ses versants escarpés sont protégés.
 
Photo : MELCC
 / Christian Savard
Dans cette réserve écologique, le thuya (cèdre) abonde et les spécimens atteignent une taille impressionnante.  
 
Photo : MELCC
 / Christian Savard
Le maintien de l’intégrité de la portion « sanctuaire » de cette majestueuse rivière à saumon de la côte sud gaspésienne offre un gage sans pareil pour la pérennité de la ressource.
 

La réserve écologique de la Grande-Rivière se situe à 12 kilomètres au nord-ouest de la ville de Grande‑Rivière, en Gaspésie. Elle occupe une superficie de 184 km2 dans la MRC du Rocher-Percé. Elle appartient à la région naturelle de la péninsule de la Gaspésie de la province naturelle des Appalaches.

Le site protège une rivière importante, tant sur le plan écologique que sur le plan économique, qui coule dans une vallée peu perturbée par l’activité anthropique et par les incendies. Sont intégralement conservés quelque 40 kilomètres de la partie en amont de la Grande Rivière, la Grande Rivière Nord, une bonne partie de la Grande Rivière Est ainsi que les affluents et les vallées aux versants abrupts de ces cours d’eau. La réserve écologique assure la sauvegarde des milieux naturels et d’une flore calcicole. Elle garantit le maintien du cycle hydrologique naturel et l’intégrité écologique de la Grande Rivière, contribuant ainsi à la conservation et au développement économique durable du territoire; la prise d’eau potable de la ville de Grande-Rivière, une zone d’exploitation contrôlée (ZEC) et une pourvoirie privée de pêche au saumon sont établies sur le cours inférieur de la rivière, en aval de la réserve écologique.

Dans la partie nord escarpée, la sapinière domine. L’épinette blanche (Picea glauca), l’épinette noire (Picea mariana) et le thuya (Thuja occidentalis) y forment aussi des peuplements, mais le plus souvent, ces essences accompagnent le sapin (Abies balsamea). Les sapinières à thuya dominent dans les fonds de vallée tourbeux, et plusieurs parcelles composent de vieux peuplements. Dans le secteur sud, les bétulaies de bouleau blanc (Betula papyrifera), forêts de transition, colonisent principalement les versants. S’y trouvent aussi quelques bétulaies de bouleau jaune (Betula alleghaniensis) et érablières à bouleau jaune (Acer saccharum), vieux peuplements situés à leur limite climatique. Une peupleraie boréale (Populus balsamifera), type rare en Gaspésie, occupe une partie des rives de la Grande Rivière Nord.

Dans son ensemble, la flore est d’affinité boréale. Un socle rocheux calcaire et des habitats ouverts en permanence favorisent la présence d’une soixantaine d’espèces spécialisées dites « calcicoles ». Parmi celles-ci, mentionnons la dryade de Drummond (Dryas drummondii), une relique de la dernière glaciation, aujourd’hui séparée de son aire principale de répartition : les Rocheuses canadiennes. Le cypripède royal (em>Cypripedium reginea), une orchidée vulnérable, et la plus importante population de l’aster d’Anticosti (Symphyotrichum anticostense), une espèce endémique du golfe du Saint-Laurent désignée menacée en 2001, poussent sur les rives de la Grande Rivière. L’aster croît sur les platières de graviers et de galets, principalement en aval de la réserve écologique, dans la ZEC de la Grande-Rivière et sur le territoire de la pourvoirie de la Forestière des Trois Couronnes. Toutefois, depuis 2001, l’ensemble de son habitat le long de la Grande Rivière est protégé en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables.

Sur le plan faunique, la réserve écologique préserve les frayères du saumon atlantique de la Grande Rivière (Salmo salar), des falaises où niche l’aigle royal (Aquila chrysaetos), un oiseau considéré comme vulnérable au Québec, et une aire de confinement du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus).

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