Les aventures de Rafale

L’arbre vu par différentes cultures


J’ai vraiment aimé participer à cette campagne mondiale pour le mieux-être de notre planète. C’était vraiment plaisant de planter un arbre avec toute la classe. De plus, j’ai énormément appris sur l’importance des arbres et sur leurs bienfaits. En attendant d’y retourner cet après-midi, je m’en vais dîner chez mon grand-père Bernard qui habite très près de mon école. L’année scolaire sonne le début de cette petite tradition qui nous tient à cœur à tous les deux. Ancien aventurier, il a toujours de belles histoires à me raconter et énormément de choses à m’apprendre.

Grand-père BernardSalut Rafale! Et puis, ce premier avant-midi à l’école? Pas trop difficile de retourner en classe après les vacances?

RafalePas du tout! J’ai une nouvelle professeure qui se passionne pour l’environnement et, en plus, on a planté un arbre ce matin pour participer à une campagne mondiale qui a pour but de lutter contre les changements climatiques. J’ai eu beaucoup de plaisir et j’ai déjà hâte de voir ce que madame Pascale nous réserve cet après-midi.

Grand-père BernardTant mieux, mon garçon, tant mieux! Planter un arbre, c’est très noble comme geste et très symbolique aussi. Est-ce que tu sais ce que ça veut dire?

RafaleNon, mais j’aimerais bien le savoir!

Grand-père BernardAu cours de mes nombreux voyages, j’ai eu la chance de rencontrer des gens de différentes cultures et l’occasion d’observer leurs traditions. Pour plusieurs sociétés, l’arbre est le symbole de la vie par excellence; c’est la raison pour laquelle on plante souvent un arbre à la naissance d’un enfant. Cette tradition a bien sûr évolué différemment selon les légendes et les religions. Par exemple, lorsque j’ai visité l’Irlande, l’Écosse et le Pays de Galles, j’ai appris qu’il y a des milliers d’années, les ancêtres celtiques des habitants de ces pays ont pris l’habitude de planter un arbre au nom de chaque enfant qui venait au monde, afin d’assurer un lien entre les aspects divins et terrestres de l’âme. La plantation permettait ainsi de faire le pont entre le réel et le spirituel. L’arbre a également une grande signification dans la religion judéo-chrétienne, puisque la Torah juive est représentée par l’arbre de vie. Pour les Juifs, la tradition de planter un arbre à la naissance d’un enfant a plutôt un but pratique, c’est-à-dire que ce dernier, une fois sa maturité atteinte, offre ses branches en guise d’union lors de la cérémonie de mariage de son propriétaire. Les branches des arbres de vie des deux époux s’unissent donc pour symboliser l’union de leur vie respective.

RafaleÇa me fait penser que mon ami Inesh, qui est d’origine hindoue, m’a raconté ce que planter un arbre signifiait dans son pays. La croyance hindoue veut que la vie d’une personne soit prolongée par ce geste symbolique, qui assurerait une certaine connexion entre l’arbre et l’enfant au nom duquel il est planté. Du coup, en soignant l’arbre et en assurant son bon développement, on prolonge la vie de son propriétaire.

Grand-père BernardUne autre tradition particulièrement intéressante que j’ai eu la chance d’observer dans ma vie provient d’Hawaii et des autres îles du Pacifique Sud. Là-bas, on plante un arbre à pain à la naissance d’un enfant, tout simplement parce que cet arbre présente une importante valeur alimentaire. Selon la croyance, sa plantation permet à l’enfant-propriétaire de ne jamais manquer de nourriture.

RafaleEst-ce que cette tradition de planter un arbre à la naissance d’un enfant existe aussi au Canada et au Québec?

Grand-père BernardAbsolument, mon garçon! Le Québec fait la promotion de la plantation d’un arbre à la naissance d’un enfant dans le cadre du programme Mon arbre à moi , subventionné par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du gouvernement du Québec. Il consiste en fait à distribuer de petits arbres durant le mois de mai, mois de l’arbre et des forêts.

RafaleGénial, grand-papa! Tu sais quoi? Chaque enfant devrait avoir son arbre. En plus d’être symbolique, cette tradition contribue à améliorer le bien-être de notre planète.

Grand-père BernardSi tu veux, mon garçon, lorsque tu auras acquis les habiletés du parfait arboriculteur grâce à ton projet scolaire, nous irons dans le jardin, toi et moi, planter « notre arbre à nous »…