Les aventures de Rafale
La bioénergie est-elle vraiment une énergie renouvelable?
Nous prenons une collation. Je profite de ce moment pour expliquer mon point de vue entre deux bouchées : la bioénergie devrait être davantage exploitée. Aurore fronce les sourcils.
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Je ne comprends pas, Aurore! La bioénergie présente des avantages importants pour l’environnement. | |
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En effet, Rafale! On estime que la bioénergie est une énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre. L’équation est neutre : la biomasse, pendant sa combustion, rejette la même quantité de gaz carbonique qu’elle a absorbé pendant son accumulation, sous l’effet de la photosynthèse. Cette caractéristique rend la bioénergie très intéressante écologiquement. | |
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Dans ce cas, quel est le problème avec la bioénergie? | |
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Laisse-moi te poser une question, Rafale. Peux-tu me donner la définition d’une ressource naturelle renouvelable? | |
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Hum… C’est une ressource naturelle qui ne s’épuise pas si elle est gérée de façon durable. | |
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Tu as mis le doigt sur le problème, Rafale! La gestion durable. L’exploitation de la biomasse doit nécessairement être proportionnelle à son renouvellement. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. | |
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Comment ça? | |
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La production de la bioénergie cause parfois plus de problèmes qu’elle en règle. En agriculture, par exemple, il y a les cultures énergétiques. Le principe est simple : on cultive des plantes ou des arbres à croissance rapide pour en faire de la biomasse. Cette technique est actuellement à l’étude au Québec. |
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Je vois! | |
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Les cultures énergétiques se pratiquent principalement sur des terres qui ne peuvent servir aux cultures traditionnelles. Bien sûr, l’utilisation de ces terres améliore l’état de l’environnement en prévenant, entre autres, l’érosion. Elle permet aussi de mettre en valeur ces terres. Toutefois, ce type de culture peut favoriser l’emploi de pesticides et d’engrais chimiques qui nuisent à la faune et à son habitat. | |
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J’avoue que l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques noircit un peu le portrait des cultures énergétiques. | |
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Ce n’est pas tout, Rafale. Un autre problème entoure ces cultures : qu’adviendra-t-il si l’agriculture sert davantage à produire de l’énergie qu’à nourrir la population et les animaux? | |
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C’est un risque, en effet! Il faut y penser. | |
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Les forêts aussi peuvent souffrir du développement non durable de la bioénergie. As-tu pensé aux risques de déforestation? Si on coupe des forêts pour faire des cultures énergétiques, il faut reboiser après. Sinon, les émissions de gaz carbonique augmenteront au lieu de diminuer. | |
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Ouf! | |
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Bien sûr, Rafale, je te peins un portrait un peu négatif de la situation. Tu dois seulement comprendre que rien n’est jamais tout blanc ou tout noir… tout est gris! L’animateur du jeu te le dira sûrement cet après-midi! Il adore ce proverbe! | |
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Je comprends mieux maintenant la réticence de certains à développer la bioénergie. | |
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Une gestion durable de la bioénergie est nécessaire. Il faut donc s’assurer de tout faire pour y arriver, car le développement bien géré de cette énergie renouvelable améliorerait certainement l’état de l’environnement. | |
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