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Communiqué de presse

Parc national du Mont-Orford
La superficie du parc national sera doublée : une première au Québec

Québec, le 6 avril 2006 - Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et leader adjoint du gouvernement, M. Claude Béchard, annonce la décision gouvernementale de mettre en réserve pour fins publiques et d’acquérir plus de 5 000 hectares de terres privées dans les municipalités régionales de comté de Val-Saint-François et de Memphrémagog. Le gouvernement confirme ainsi sa volonté de doubler la superficie de ce parc en l’enrichissant de territoires situés à l’ouest, au nord-est et au nord de ses limites actuelles.

« C’est une première au Québec que d’entreprendre un processus visant à doubler la superficie d’un parc national. C’est également la première fois qu’un gouvernement acquiert une superficie de terres privées de cette importance pour consolider la conservation tout en assurant l’accès du public à des zones de grand intérêt écologique aussi diversifiées à l’intérieur d’un même parc national », a déclaré le ministre Béchard.

Le ministre Béchard procédera à ces acquisitions en vertu des pouvoirs que lui confèrent la Loi sur les parcs et la Loi sur l’expropriation. Dans le respect des droits des propriétaires et de la procédure prévue, une mise en réserve pour fins publiques leur a été signifiée et elle sera inscrite au registre des droits fonciers. La réserve pour fins publiques protège les lieux visés de toute construction, amélioration ou addition à un immeuble, sauf les réparations. Cette réserve demeure en vigueur pour une période initiale de deux ans.

« Pendant cette période, les responsables gouvernementaux de la procédure d’acquisition auront l’occasion de prendre contact avec les propriétaires et d’entreprendre toutes les négociations nécessaires pour réaliser les acquisitions souhaitées. Je rappelle, tel que je l’ai déjà annoncé publiquement, qu’il n’est pas dans l’intention du gouvernement d’acquérir des constructions domiciliaires. Ce qui intéresse notre gouvernement, ce sont des terres de grande valeur écologique libres de constructions ou d’activités totalement interdites dans un parc », a souligné le ministre Béchard.

Un paysage et une biodiversité mieux préservés

Par ces ajouts très substantiels de territoires, le gouvernement vient renforcer de beaucoup la représentativité écologique du parc national actuel pour ce qui est de ses aspects géologique, topographique et forestier, tout en assurant la protection d’une diversité de nouveaux paysages.

Ainsi, un vaste ensemble de basses collines de la région naturelle des monts Sutton se verra protégé; ces types de milieux étaient jusqu’à maintenant peu représentés à l’intérieur des limites actuelles du parc national du Mont-Orford.

On y retrouve, entres autres, une formation géologique rare : la serpentine. On y a aussi recensé quelque 17 espèces floristiques et fauniques menacées ou vulnérables. Y vivent près de 21 espèces d’amphibiens et de reptiles, alors que l’on n’en dénombre que 38 dans tout le Québec. La grande majorité des milieux qui seront ainsi protégés sont constitués de forêts peu fragmentées, de lacs, de nombreux cours d’eau et de milieux humides typiques des forêts du domaine de végétation de l’érablière à tilleul. C’est toute une partie d’une région naturelle reconnue depuis longtemps par les spécialistes en conservation comme ayant des milieux essentiels à protéger dont le Québec assure maintenant la sauvegarde.

Compte tenu du travail de partenariat déjà établi et de négociations déjà entreprises par des organismes de conservation en vue d’acquérir certaines des terres visées par le projet d’agrandissement, ils pourront, s’ils le désirent, poursuivre leurs démarches d’acquisition aux fins de conservation.

« Les organismes de conservation sont de précieux partenaires. Depuis 2003, notre gouvernement a investi, de concert avec six d’entre eux près de 5 millions de dollars dans la région des Monts-Sutton, du Mont-Orford et de la rivière au Saumon. Nulle part ailleurs au Québec, un tel effort en matière de protection de la biodiversité n’aura connu une aussi grande envergure », a rappelé le ministre Béchard.

Enfin, en concertation avec la Société des établissements de plein air du Québec, déjà associé à ce dossier, le projet d’agrandissement du parc national du Mont-Orford favorisera la découverte de plusieurs nouveaux territoires, par l’offre d’activités d’éducation et de récréation extensive. Ces nouvelles possibilités d’expériences en nature contribueront au développement d’un écotourisme durable dans la région de l’Estrie et entraîneront des retombées positives pour le milieu dans une perspective de développement durable.

Les prochaines étapes de la démarche gouvernementale consisteront dans le dépôt du projet de loi sur la vente des terrains sous bail aux fins d’exploitation récréotouristique dans l’actuel parc national du Mont-Orford, dans l’étude de ce projet de loi en commission parlementaire et dans un appel d’offres public pour l’achat de ces terrains.

« Nous savons à quel point la population de l’Estrie est attachée à la protection de son patrimoine naturel. Nous reconnaissons aussi les efforts individuels et collectifs menés depuis de nombreuses années afin de protéger la biodiversité de cette région et de mettre en valeur des milieux naturels remarquables pour le bénéfice des générations actuelles et futures », a conclu le ministre Béchard.

La carte portant sur les projets d’acquisition en vue de l’agrandissement du parc national du Mont-Orford est disponible dans le site Internet du Ministère.

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SOURCES :

Dominique Bédard
Attachée de presse
Cabinet du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs
Tél. : (418) 521-3911
Louise Barrette
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs
Tél : (418) 521-3823, poste 4163

INFORMATION :

Céline Gagné
Direction des communications
Tél : (418) 521-3823, poste 4914