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Évolution des températures au Québec méridional entre 1960 et 2003RésuméAbderrahmane Yagouti,
Ouranos Dans le contexte des changements climatiques appréhendés à la suite de l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, une surveillance rigoureuse de l’évolution du climat revêt une grande importance. Or, la surveillance du climat requiert de longues séries d’observations de très bonne qualité. Il est maintenant reconnu que les observations climatologiques recèlent souvent des erreurs systématiques (aussi appelées biais) attribuables à des facteurs anthropiques (déplacement des stations climatologiques, changements des instruments de mesure et des procédures d’observation, etc). Ces biais, qui masquent le signal climatique réel, doivent par conséquent être corrigés. L’homogénéisation consiste à détecter puis à corriger les biais présents dans les séries d’observations climatiques. Dans ce travail, les séries annuelles, mensuelles et journalières des températures maximales et minimales ont été homogénéisées pour 52 stations situées au Québec méridional. Ces stations ont été retenues de façon à couvrir l’ensemble des régions du sud de la province. La procédure d’homogénéisation employée est la méthode de régression multiple – MRL (Vincent, 1998) à laquelle plusieurs modifications et améliorations ont été apportées afin notamment de l’adapter au contexte des données québécoises. Les séries homogénéisées obtenues ont par la suite servi à tracer un portrait régional de l’évolution des températures et de plusieurs indicateurs climatiques dérivés pour la période de 1960 à 2003. Voici une synthèse du portrait régional qui a été obtenu. Les résultats obtenus montrent que le réchauffement du climat est une réalité au Québec méridional. Ainsi, plusieurs régions ont connu un réchauffement notable au cours des années 1960 à 2003. Le réchauffement le plus marqué des températures a été observé dans l’ouest (Abitibi-Témiscamingue, Outaouais, Laurentides, Lanaudière, Montréal, Laval, Montérégie) et le centre du Québec méridional (Mauricie, Estrie, Centre-du-Québec, Capitale-Nationale, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Chaudière-Appalaches). Dans ces régions, les températures annuelles moyennes ont enregistré une augmentation se situant entre 0,5 ºC et 1,2 ºC. Dans l’est de la province (Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine) le réchauffement du climat se produit à un rythme moins prononcé, inférieur à 0,5 ºC. Le réchauffement a été plus accentué pour les températures de nuit que pour les températures de jour. Ainsi, on pourrait dire qu’entre 1960 et 2003 les nuits sont devenues moins « fraîches » et les jours un peu plus chauds dans le sud de la province. Les saisons de l’hiver et de l’été sont celles qui ont connu le réchauffement le plus marqué. Le réchauffement des températures hivernales s’est traduit concrètement pour l’ouest et le centre du Québec méridional par :
D’autre part, le réchauffement des températures estivales s’est traduit concrètement pour l’ouest et le centre du Québec méridional par :
Les résultats détaillés (PDF, 3 Mo) de cette étude sont également disponibles. Pour de plus amples renseignements, contactez le service Info-Climat.
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