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Communiqué de presse

Le ministre Mulcair trace un bilan positif des actions menées pour accélérer la régénération de la baie Missisquoi depuis 2 ans

Québec, le 7 juillet 2005 – Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs et leader adjoint du gouvernement, M. Thomas J. Mulcair, le député de Brome-Missisquoi, M. Pierre Paradis et le député d’Iberville, M. Jean Rioux, tracent un bilan positif du plan d’action mis en place depuis deux ans, soit depuis l’adoption par le gouvernement québécois du plan d’action 2003-2016, pour accélérer la régénération de la baie Missisquoi, notamment pour contrôler les cyanobactéries, réduire les apports en phosphore et agrandir le réseau des aires protégées de cet important plan d’eau situé dans la région de la Montérégie.

« Je suis fier des réalisations du plan d’action que nous avons mis en place en 2003 pour accélérer, de concert avec l’État du Vermont et d’autres ministères québécois, la régénération de la baie Missiquoi. Au cours de l’été 2004, nous avons dressé un bilan prometteur grâce, entre autres, à la mobilisation créée dans la région. Nous pourrons ainsi atteindre dès 2009 les objectifs initialement prévus pour 2016 et fondés sur un ensemble d’interventions visant à circonscrire la prolifération des cyanobactéries qui affecte grandement la qualité de l’eau de ce bassin et contribuer à la qualité de vie des citoyennes et des citoyens de la région », a déclaré le ministre Mulcair.

Interventions en milieu municipal – Du financement qui a permis l’action

En 2004-2005, le Ministère et ses partenaires ont investi plus de 1,6 M $ dans diverses actions, soit la mise en place de pratiques agricoles favorisant la réduction du phosphore, l’application du Règlement sur les exploitations agricoles, l’assainissement des eaux municipales de Saint-Georges-de-Clarenceville, Venise-en-Québec et Saint-Armand, l’acquisition de terrains pour y constituer des aires protégées, le financement de programmes de recherche. Le Ministère a injecté à lui seul près de 870 000 $ pour accélérer l’assainissement de la baie Missisquoi.

Aires protégées – Le réseau s’agrandit

Dans le cadre du programme de développement d’un réseau d’aires protégées, 611 625 $ ont servi notamment à l’acquisition de 190 hectares de milieux humides dans la tourbière Clarenceville, en collaboration avec les organismes Conservation Nature-Québec et Canards Illimités. Depuis 2002, le Ministère et ses partenaires ont permis de protéger 10 territoires situés dans la région de la baie Missisquoi, couvrant au total 685 hectares, pour un investissement de plus de 1,2 M $.

Projets de recherche et développement – Davantage d’efforts consentis pour le contrôle des cyanobactéries

Le programme de suivi de la présence de cyanobactéries a été poursuivi. Des dépliants et des affiches ont été produits pour la population afin de les informer sur les cyanobactéries et des rencontres d’information ont également été tenues par la DSPM.

Un montant de près de 225 000 $ a été investi dans le cadre d’un projet triennal du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies. Il s’agit d’un système agroenvironnemental d’aide à la décision pour la réduction de la pollution de l’eau par les sources agricoles diffuses, pour le bassin versant de la rivière aux Brochets. Ce projet sera réalisé grâce à une collaboration de divers partenaires de recherche, l’Université McGill, l’Université de Sherbrooke, l’Université du Vermont, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et la Corporation bassin versant de la Baie Missisquoi.

Application réglementaire – L’intensification des interventions a permis l’inspection de l’ensemble des lieux d’élevage et d’épandage

Dans le cadre de l’opération ferme par ferme visant à assurer le respect du Règlement sur les exploitations agricoles, le Centre de contrôle environnemental du Québec (CCEQ) a intensifié ses interventions dans le bassin de la baie Missisquoi, incluant le secteur de l’Estrie, pour l’ensemble des lieux d’élevage et d’épandage. Mentionnons que l’opération initiale prévoyait l’inspection de 550 exploitations agricoles et, à ce jour, 751 inspections ont été réalisées, soit la totalité des exploitations agricoles localisées dans le bassin versant de la baie.

« L’aide financière de 49 000 $ accordée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, à l’IRDA, dans le cadre du Programme de gestion en milieu agricole, permettra certainement d’identifier les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs de réduction des apports de phosphore de sources agricoles dans la baie Missisquoi », a dit M. Paradis.

De plus, le Ministère a mis en oeuvre un programme de vérification des systèmes de traitement des eaux usées des établissements situés hors réseaux municipaux, notamment les installations commerciales et industrielles. À ce jour, 40 de ces établissements font l’objet d’interventions par le Centre de contrôle environnemental du Québec, visant la vérification de la conformité de leurs rejets d’eaux usées domestiques.

Conservation des sols et protection des cours d’eau - Des gestes concrets réalisés en partenariat

Afin de restaurer et d’assurer la protection des bandes riveraines de cours d’eau, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a mis en oeuvre, de concert avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, la réalisation de haies brise-vent sur environ 8 km, dans les sous-bassins de la rivière aux Brochets, depuis 2004, en collaboration avec Conservation Baie Missisquoi et la CBVBM. Le MAPAQ, en collaboration avec ses partenaires, a investi plus de 582 000 $ pour soutenir l’adoption de bonnes pratiques agroenvironnementales.

Concertation avec le milieu – Une synergie entre les usagers donnant des résultats tangibles

Dans le cadre du soutien financier aux organismes de bassin versant reconnus prioritaires par le Ministère, la Corporation Bassin Versant Baie Missisquoi (CBVBM) a reçu 65 000 $. Cette contribution vise à permettre la réalisation d’un plan directeur de l’eau avec les partenaires du milieu et la mise en place de forums d’information. Quatre rencontres publiques ont été tenues en 2004 à cet effet. Elles ont donné lieu à l’identification de trois enjeux et de douze orientations retenus pour le plan directeur de l’eau.

« L’établissement du plan directeur de l’eau crée une synergie entre les usagers du milieu, permettant d’anticiper des résultats rapides d’assainissement de la baie Missisquoi », a dit M. Rioux.

Entente Québec-Vermont – L’échéance de 2009 sera rencontrée

Le plan de travail du programme de suivi des charges de phosphore du bassin versant de la baie Missisquoi, qui a été élaboré conjointement avec le Vermont et dont l’échéancier a été ramené de 2016 à 2009, suit son cours. Celui-ci comprend notamment la production de l’état du lac Champlain, document qui sera rendu public en 2005.

« Je suis fier de constater qu’après l’annonce gouvernementale de septembre 2003 de ramener l’échéance du plan d’action pour la réduction du phosphore dans la baie Missisquoi de 2016 à 2009, des mesures concrètes ont été mises en place grâce à l’implication des différents partenaires. Ces gestes contribuent à l’atteinte de la réappropriation de ce plan d’eau par la population », a conclu le ministre.

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SOURCES :

Chantale Turgeon
Attachée de presse
Cabinet du ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs
Tél. : (418) 521-3911
Marie-Andrée Thériault
Conseillère en communication
Direction régionale de l’analyse et de l’expertise de l’Estrie et de la Montérégie
Tél. : (450) 928-7607, p. 223