Le concours les Phénix de l’environnement 2005 honore les artisans québécois de la protection de l’environnement de la région de Montréal

Montréal, le 9 juin 2005 – Les Phénix de l’environnement 2005 ont été décernés le 9 juin en soirée à l’occasion d’un gala qui s’est déroulé au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts de Montréal, en présence du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et leader adjoint du gouvernement, M. Thomas J. Mulcair, et des partenaires et commanditaires de ce concours qui, depuis huit ans, rend hommage aux artisans québécois de la protection de l’environnement. Le ministre Mulcair a également profité de l’événement pour décerner un premier prix de développement durable.

Les Phénix

Quatorze Phénix ont été attribués à des individus, des organismes, des municipalités ou des entreprises dans six catégories : la protection, la restauration ou la mise en valeur de l’environnement dans une perspective de développement durable; la réduction, le réemploi, le recyclage ou la mise en valeur des matières résiduelles; l’éducation et la sensibilisation; la recherche et le développement; l’éco-conception; ainsi que le Phénix de la Réalisation-Jeunesse. On compte aussi 23 finalistes à travers le Québec.

Cette année, la région de Montréal compte cinq lauréats, Action Communiterre, Cyclo Nord-Sud, Équiterre, TOHU, la Cité des arts du cirque et le Collège Jean-Eudes, qui ont œuvré remarquablement dans le domaine de l’environnement.

L’organisme Action Communiterre s’est distingué dans la catégorie « Protection, restauration ou mise en valeur de l’environnement dans une perspective de développement durable ».

Action Communiterre est un organisme qui vise à renforcer la solidarité sociale, à contribuer à la sécurité alimentaire locale et à augmenter l’accès à des aliments sains, notamment par le biais du jardinage collectif et de différents projets d’agriculture urbaine.

En plus des impacts sociaux importants, les retombées environnementales du Programme d'agriculture urbaine à vocation sociale et de sécurité alimentaire communautaire sont nombreuses. Citons seulement la transformation de friches urbaines en jardins verdoyants, la réintroduction du célèbre melon de Montréal, l'installation de compostières communautaires ou la formation au jardinage biologique.

Action Communiterre est parvenu à mettre en place et à développer un projet innovateur en milieu urbain, véritable source d’inspiration qui rejaillit au-delà des frontières du quartier.

Cyclo Nord-Sud est lauréat dans la catégorie « Réduction, réemploi, recyclage ou mise en valeur des matières résiduelles ».

Cyclo Nord-Sud œuvre à la promotion du développement durable visant le respect de la biosphère et des personnes qui l'habitent. Son action, et le message qui l'accompagne, se situent dans une perspective intégrant la promotion du transport écologique comme politique cohérente du développement durable; du réemploi des vélos; d'une plus grande justice à l'échelle globale et d'échanges nord-sud équitables; de la condition des femmes en leur procurant des vélos qui les libèrent des corvées de transport; de la simplicité volontaire et de la solidarité internationale.

Fidèle à sa mission, Cyclo Nord-Sud a organisé et animé 135 collectes de vélos inutilisés avec la complicité de centaines de bénévoles. Ces activités ont permis de recueillir plus de 11 500 vélos, dont 11 109 furent expédiés à des ONG de 12 pays d'Afrique et d'Amérique latine.

Équiterre s’est distingué dans la catégorie « Éducation et sensibilisation ».

Visant à bâtir un mouvement citoyen en prônant des choix écologiques et socialement équitables, Équiterre a lancé sa Campagne de marketing social sur le Cocktail transport.

Cette campagne des plus originales cible les jeunes adultes et vise la réduction des émissions de gaz à effet de serre des particuliers en proposant un Cocktail transport qui consiste en une combinaison de moyens alternatifs à l'utilisation de la voiture privée.

Économie d'argent, efficacité, liberté, flexibilité, santé et contribution à la protection de l'environnement sont les gains de tous ceux qui se sont laissés convaincre par la campagne d'Équiterre.

La TOHU, la Cité des arts du cirque est lauréate dans la catégorie « Éco-conception ».

Le 17 août dernier, la TOHU, dont les fondateurs sont l’École nationale de cirque, En piste, le Regroupement québécois des professionnels de cirque et le Cirque du Soleil, inaugurait son bâtiment, soit un magnifique exemple d’architecture verte. Entrer dans ce pavillon est comme pénétrer dans un univers où le souci environnemental imprègne chaque espace, chaque expérience vécue en ces lieux.

La conception du bâtiment intègre le chauffage en cogénération par les biogaz du site d'enfouissement voisin, la régulation de la température par la géothermie passive et un bac à glace, la ventilation naturelle par la géométrie des lieux, un bassin de récupération des eaux de pluie et des structures en acier recyclé.

TOHU, la Cité des arts du cirque, a pour mission de faire de Montréal une capitale internationale des arts du cirque, tout en participant à la réhabilitation du complexe environnemental Saint-Michel et à la revitalisation de ce quartier.

Le Collège Jean-Eudes s’est, quant à lui, distingué dans la catégorie « Réalisation-Jeunesse ».

Les élèves du comité environnemental Allant Vert du Collège Jean-Eudes ont décidé de trouver une façon originale d’éduquer les élèves du secondaire à l’importance d'exploiter des ressources énergétiques renouvelables. Pour ce faire, ils ont réalisé un documentaire de 17 minutes, intitulé Opération Suroît, relatant leur démarche visant à rencontrer plusieurs experts afin de comprendre si une centrale comme celle du Suroît était nécessaire dans le contexte actuel.

S'adressant aux élèves du secondaire, la démarche pédagogique du projet visait à associer les jeunes aux causes environnementales, à les initier aux notions de développement durable et à les encourager à jouer un rôle actif à l'égard de la protection de l'environnement.

Le concours des Phénix rend hommage à tous ceux et celles qui prennent à cœur la cause de l’environnement et qui, par leurs gestes et leurs activités, aident à le préserver et à contribuer au développement durable au Québec.

Le premier Prix du développement durable a été remis par le ministre Mulcair à la firme Sierra Eco qui a son siège social à Ville Saint-Laurent.

Pour le ministre Mulcair, il était important d’offrir une reconnaissance toute particulière à cette entreprise qui se distingue par les mesures qu’elle a mises de l’avant sur la scène internationale dans le domaine du commerce équitable.

Autour du thème « Une fleur à la fois, le monde changera », cette entreprise fondée par un Canadien, en 1986, importe et distribue des fleurs coupées dans les marchés du Québec, de l’Ontario et de l’Est du Canada sous le signe de la qualité et du respect des travailleuses et des travailleurs et de l’environnement.

C’est en 1999 que Sierra Eco annonçait à ses partenaires producteurs sud-américains son intention de se consacrer exclusivement à l’importation et à la vente de produits certifiés. Ses standards de qualité ainsi établis dépassent ceux de l’industrie nord-américaine.

Ainsi, la sécurité d’emploi et le revenu garanti font partie du contrat que signent les travailleuses et les travailleurs avec les fermes qui adhèrent au programme afin de leur assurer un salaire plus élevé que la moyenne nationale, la rémunération des heures supplémentaires et des conditions de travail sécuritaires, des mesures qui leur permettent une vie familiale stable et de qualité. Aussi, le travail des enfants est-il strictement interdit sur ces fermes.

De plus, les fermes Sierra Eco participent financièrement à des programmes d’habitation et d’éducation, incluant des services de garde et des soins médicaux pour leurs employés. Elles subviennent également aux besoins de formation de leurs employés et favorisent la scolarisation des autres membres de la famille. Ce qui ajoute donc à la santé et à la qualité de vie.

Enfin, dans le but de maintenir des sols propres et de protéger l’eau potable, les fermes portant le sceau Sierra Eco pratiquent le recyclage, adoptent des mesures de disposition des déchets et utilisent des techniques intégrées de gestion des pesticides.