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Communiqué de presse

Le ministre André Boisclair rend publics les rapports de l’étude des sources de contamination des lacs Magog, Lovering et Massawippi par des substances toxiques

Sherbrooke, le 3 décembre 2002  —  Le ministre d'État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l'Environnement et à l'Eau, M. André Boisclair a rendu publics aujourd’hui les rapports de l’étude des sources de contamination des lacs Magog, Lovering et Massawippi, dont les principales conclusions avaient été diffusées en mai dernier. Après avoir détecté, en 1999, des teneurs anormalement élevées de substances toxiques dans la chair de poissons piscivores de certains lacs de l’Estrie, le Ministère s’est employé à identifier les causes de cette contamination. Les résultats de ces études ont confirmé des sources ponctuelles de contamination pour lesquelles le ministre a exigé des mesures correctrices en fonction de chacune des situations. Les rapports intitulés « Études des sources de contamination des poissons du lac Magog par les BPC » et  « Étude des sources de contamination des lacs Lovering et Massawippi par des substances toxiques » présentent l’ensemble des résultats de la démarche entreprise par le Ministère .

En ce qui concerne les lacs Lovering et Massawippi, rappelons d’abord que dès 1999, le Ministère constatait des teneurs anormalement élevées en mercure, BPC, dioxines et furanes chlorés dans la chair de certaines espèces de poissons d’intérêt sportif. Ce constat avait donné lieu à la diffusion d’un avis de la Direction régionale de la santé publique afin de restreindre la consommation de ces poissons; cet avis est d’ailleurs toujours en vigueur. En août 1999, le ministère de l’Environnement entreprenait des travaux afin d’identifier les principales sources de contamination et rendait public un premier rapport en décembre 2000. Le Ministère créait également, en février 2001, un comité de travail formé de citoyens, de représentants d’associations de riverains, de la Direction régionale de la santé publique et d’instances politiques. Les divers prélèvements effectués à l’été et à l’automne 2001 dans les bassins versants des lacs Lovering et Massawippi ont permis d’identifier les principales voies d’entrée des substances toxiques dans ces lacs.

Un suivi environnemental rigoureux pour le lac Lovering

Les résultats d’une étude précédente (Laliberté et Leclerc, 2000) révélaient que le rejet des eaux de lixiviation du lieu d'enfouissement sanitaire (LES), traitées avant 1997, a constitué une importante source de contamination en BPC et en dioxines et furanes chlorés des poissons du lac Lovering. Depuis 1997, ces eaux sont captées et acheminées vers un centre de traitement autorisé. Toutefois, les résultats des prélèvements effectués en 2001 démontrent que le LES constitue toujours une source active de contamination du lac Lovering.

Par ailleurs, les résultats d’échantillonnage révèlent que les concentrations de contaminants dans l’eau des résidences situées à proximité du LES sont largement inférieures aux recommandations les plus sévères relativement à l’eau potable. La Direction de la santé publique a communiqué les résultats d’analyse aux propriétaires concernés.

Dès le mois de mai 2002, le ministre a exigé de l’exploitant un ensemble de mesures propres à éliminer les rejets provenant du LES de même qu’une surveillance environnementale rigoureuse. L’exploitant a soumis au ministère, le 30 juin 2002, un plan de sécurisation environnementale. La mise en place de barrières de sédiments dans les différents fossés de drainage du lieu d’enfouissement, la revégétation des talus, des fossés et des surfaces dénudées et l’installation d’un bassin de sédimentation des eaux de surface font partie des travaux correcteurs réalisés. Un programme de suivi environnemental comportant l’analyse de la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines est en cours : une première série de prélèvements a été complétée et une seconde est prévue ces jours-ci.

Des interventions ciblées au lac Massawippi

Diverses sources diffuses de contamination du lac Massawippi ont été identifiées. L’ancienne voie ferrée a été une source de contamination de la rivière Tomifobia. La transformation de celle-ci en piste cyclable, notamment par l’enlèvement des dormants, a réduit de façon substantielle l’exposition aux substances toxiques des sols de l’emprise.

Le terrain d’un ancien récupérateur constitue une source de contamination du lac Massawippi et ce terrain fait toujours l’objet d’une enquête de la part du Ministère. À cet égard, le Ministère devra réaliser des prélèvements additionnels au cours des prochains jours et au printemps 2003 afin d’établir la responsabilité légale du propriétaire du terrain. Le ministère s’engage à intervenir promptement dès que les conclusions seront connues.

Un ancien dépotoir, converti en étang artificiel derrière le bureau municipal d’Ayer’s Cliff, constitue également une source non négligeable de contamination. Le plan d’intervention soumis par la municipalité comporte une analyse de la qualité des sédiments accumulés au fond de l’étang et de l'exutoire réalisée au cours de l’été et l’automne. La municipalité aura recours au service d’un consultant pour analyser les résultats et proposer les mesures correctives appropriées.

Une étude de caractérisation plus approfondie pour le lac Magog

Les travaux réalisés par le Ministère depuis 1997 ont permis d’identifier plusieurs sources de rejets de BPC vers la rivière Magog. La principale voie de contamination est le ruisseau Rouge traversant la ville de Magog. Deux sources principales sont à l’origine de cette contamination, soit un récupérateur de matériaux ferreux et non ferreux et un poste électrique maintenant désaffecté. Pour ces deux sources, une étude de caractérisation plus poussée sera nécessaire afin de définir les modalités d’intervention. Des rencontres entre les entreprises et le Ministère ont permis de préciser les attentes et des démarches sont en cours avec des firmes de consultants pour établir le plan d’intervention.

Le Ministère mise sur un partenariat efficace

Conformément à ses engagements précédents, le Ministère poursuit sa démarche en collaboration avec le comité de travail regroupant différents intervenants du milieu. Lors d’une rencontre tenue en juillet dernier, le comité de travail a pu prendre connaissance des plans d’intervention soumis au ministère. Enfin une rencontre est prévue prochainement afin de permettre une discussion approfondie des rapports d’étude et assurer le suivi des plans d’intervention.

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SOURCE :

Hélène Beauchesne
Responsable des communications
Direction régionale de l’Estrie
Tél. : (819) 820-3882, poste 223

INFORMATION :

Émile Grieco
Directeur régional p.i.
Direction régionale de l’Estrie
Tél. : (819) 820-3882, poste 246