Aller au contenu
Navigation par thématique
Menu de la section ministère

Communiqué de presse

Le ministère de l’Environnement rend public son rapport d’étape sur les teneurs en contaminants dans les sédiments et la chair de poisson de quatre lacs situés dans la région du Nord-du-Québec

Chibougamau, le 21 octobre 2002  —  Le ministère de l’Environnement a rendu public aujourd’hui son rapport d’étape sur les teneurs en contaminants dans la chair de poisson et dans les sédiments de quatre lacs de la région du Nord-du-Québec, soit les lacs Chibougamau, aux Dorés, Obatogamau et Waconichi situés près de la ville de Chibougamau et des communautés cries d’Oujé-Bougoumou et de Mistissini.

Les données recueillies jusqu’à maintenant sont encourageantes, particulièrement en ce qui concerne la chair de poisson. En effet, les teneurs en mercure dans les touladis se sont révélées beaucoup plus faibles qu’appréhendé et la présence de métaux toxiques est minime ou sous le seuil de détection.

Les conclusions de l’étude

Les contaminants dans la chair de poisson

Selon les résultats de cette étude, les teneurs en mercure dans la chair de poisson sont inférieures ou similaires à celles que l’on retrouve en général au Québec. Toutefois, comme c’est souvent le cas au Québec, la directive de consommation de poisson de Santé Canada pour le mercure est dépassée dans les touladis, les grands brochets, les dorés jaunes et les lottes. Les résultats ne démontrent pas que les activités minières près des lacs Chibougamau et aux Dorés aient causé une augmentation des teneurs en mercure chez les poissons. Les teneurs en BPC et en dioxines et furanes dans les poissons échantillonnés sont toutes en dessous des directives de consommation de Santé Canada. De plus, la présence dans les poissons de métaux toxiques comme l’arsenic, le cadmium, le chrome et le plomb est faible ou sous le seuil de détection.

Les sédiments

Aucun BPC n’a été détecté dans les sédiments prélevés aux lacs Chibougamau et aux Dorés. Cependant, quelques métaux, soit l’arsenic, le cadmium, le cuivre, le nickel et le zinc présentent des teneurs élevées dans les sédiments près des parcs à résidus miniers. La présence, à des teneurs élevées, de ces métaux dans les sédiments, est susceptible de causer de la toxicité pour les organismes aquatiques.

Les sites situés près de la mine Copper Rand ainsi que ceux au sud de la mine Principale et au pied des parcs à résidus miniers de Principale et de Eaton Bay sont les endroits affichant les plus hautes concentrations de ces métaux. Toutefois, compte tenu des différents types de minéralisation existant sur place, il n'est pas possible de distinguer précisément dans les sédiments la proportion des teneurs en métaux d'origine naturelle de celle provenant de l'activité humaine.

Constats à la suite du contrôle environnemental

Indépendamment de cette étude, le ministère de l’Environnement réalise des inspections sur le terrain et effectue le suivi mensuel du contrôle de la qualité des effluents miniers soumis par les entreprises minières. Ces contrôles ont démontré que des résultats d’analyse de l’effluent, notamment au niveau de la toxicité, et certains gestes posés sont susceptibles de causer des dommages à l’environnement. En matière de contrôle environnemental, le ministère de l’Environnement agit avec la plus grande vigilance. Ainsi, des avis d’infraction ont été signifiés et toutes les mesures seront prises pour assurer en tout temps le respect de la Loi sur la qualité de l’Environnement.

Les interventions à venir

Au cours de l’été 2002, de nouveaux échantillons de sédiments et de poissons ont été prélevés dans les lacs Chibougamau, aux Dorés, Waconichi et Obatogamau afin de préciser et compléter les données recueillies jusqu’à maintenant. Les résultats de ces échantillonnages seront connus en 2003.

Les partenaires du ministère de l’Environnement seront également très actifs. La Société de la faune et des parcs du Québec poursuit sa participation au programme d’échantillonnage des poissons et fournit son expertise à l’égard des aspects fauniques de ces études. Le ministère des Ressources naturelles, pour sa part, s’assurera du suivi des plans de restauration des mines actives et apportera son soutien pour mieux définir la problématique reliée aux sédiments près des parcs à résidus miniers.

Le Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James, quant à lui, adaptera ses recommandations de consommation de poisson aux nouvelles données qui montrent une amélioration par rapport à celles des années précédentes.

« L’évaluation de l’état de la connaissance à ce jour et les autres actions à réaliser seront définies avec l’ensemble des intervenants du milieu. À cette fin, une codirection scientifique avec la Nation crie sera mise sur pied », a annoncé le ministre Boisclair.

« Le ministère de l’Environnement travaillera en étroite collaboration avec ses partenaires, la Société de la faune et des parcs du Québec, le ministère des Ressources naturelles, le Centre régional de santé et des services sociaux de la Baie-James et des représentants du milieu régional », a ajouté le ministre.

Quant au ministre délégué aux Affaires autochtones et au Développement du Nord québécois, Michel Létourneau, celui-ci a déclaré « Il s’agit là de résultats sérieux qui sont satisfaisants. Aussi, je me réjouis de pouvoir compter sur l’expertise et la vigilance d’intervenants de ma région, y compris de représentants cris, afin de faire en sorte que la situation soit suivie de près dans l’avenir. »


—  30  —

SOURCE :

Danielle Guimond
Conseillère en communication
Directions régionales de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec
Tél. : (819) 763-3333

INFORMATION :

Jean-Louis Laplante
Attaché de presse
Cabinet du ministre
d'État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau
Tél. : (418) 691-2050
Véronique Boileau
Attachée de presse
Cabinet du ministre délégué aux Affaires autochtones
et au Développement du Nord québécois
Tél. : (418) 528-6789