Les aventures de Rafale

La définition de « corridor écologique »

Fyto place la planche dans le puits de fenêtre, mais elle est trop courte. Il me propose alors de l’accompagner chez sa grand-mère pour lui en demander une autre. J’accepte avec plaisir.

RafaleCette petite marche te donnera le temps de m’expliquer ce qu’est un corridor écologique.

fytoC’est simple, Rafale. Le « corridor écologique » est un passage qui relie des espaces naturels. Les cours d’eau et leur végétation riveraine, les haies et les talus végétaux en sont des exemples. Les animaux et les plantes voyagent d’un endroit à un autre par ces passages. Pour comprendre le concept de corridor écologique, regarde cette image que j’ai découpée dans une revue sur la biodiversité.

Fyto sort de sa poche de pantalon un morceau de papier tout fripé. Je le prends et le déplie soigneusement pour étudier l’image.

fytoCette image montre aussi un problème très fréquent des corridors écologiques : la fragmentation du territoire. As-tu remarqué, Rafale, la route qui traverse le corridor écologique? Elle y crée une rupture, donc les différentes espèces ont plus de mal à se déplacer d’un espace naturel à l’autre.

RafaleS’il est difficile ou dangereux pour les animaux de se déplacer, pourquoi ne restent-ils pas au même endroit? C’est plus simple, non?

fytoChaque espèce a des besoins différents, Rafale. Et ces besoins ne peuvent pas tous être comblés au même endroit. Sa survie dépend donc en partie de ses déplacements. Pense seulement à nous, les humains. Nous devons souvent nous déplacer pour satisfaire nos besoins : il faut aller à l’épicerie pour trouver de la nourriture, à la maison pour dormir, à l’école pour apprendre, au travail pour gagner des sous, etc.

RafaleC’est vrai, Fyto. Tous les jours, nous nous déplaçons pour combler nos besoins.

fytoPour la faune et la flore, les déplacements sont vitaux également. Les animaux, par exemple, se déplacent pour chercher de la nourriture ou un abri tranquille, pour trouver un partenaire lors de la reproduction ou, tout simplement, pour fuir les prédateurs.

RafaleMais les végétaux ne se déplacent pas, eux : ils sont ancrés dans le sol avec leurs racines. Pourquoi ont-ils besoin de corridors écologiques?

fytoPour se disperser et coloniser de nouveaux territoires. En éparpillant leurs graines, les végétaux assurent leur descendance.

RafaleComment les graines font-elles pour se déplacer dans les corridors écologiques?

fytoElles se déplacent à l’aide d’alliés.

Rafale Des alliés… Peux-tu me donner des exemples?

fytoBien sûr, Rafale! Les principaux alliés des végétaux sont les ANIMAUX. Certains mangent les fruits et rejettent les graines plus loin; d’autres prennent les noix et les cachent ailleurs.

RafaleAh oui, comme les écureuils! Ils prennent les noix, vont les cacher plus loin, et oublient l’endroit de leur cachette. Beaucoup d’arbres poussent grâce aux oublis de ces petits animaux.

fytoBon exemple, Rafale! Comprends-tu mieux maintenant l’importance des corridors écologiques pour la faune et la flore?

RafaleOui. J’ai tout saisi : les déplacements sont essentiels pour eux autant que pour nous, les humains.

fytoExactement! Il est donc important que les animaux, les plantes et les humains cohabitent sans trop se marcher sur les pieds! Malheureusement, les aménagements humains, comme les routes ou les habitations, prennent toujours plus d’espace. Les habitats de la faune et de la flore sont alors divisés en fragments, souvent isolés les uns des autres. C’est ce qu’on appelle la « fragmentation du territoire ». Lorsque ce phénomène se produit, les échanges entre les espaces naturels sont rompus, ce qui appauvrit la biodiversité.

RafaleC’est inquiétant… Quels sont les principaux aménagements humains qui détruisent les corridors écologiques?

fytoCe sujet est bien expliqué dans un document qui se trouve chez ma grand-mère. Justement, voilà sa maison! Je suis certain qu’elle te laissera lire ce document!

Avant d’entrer chez sa grand-mère, Fyto me propose un jeu pour tester mes nouvelles connaissances sur les corridors écologiques.

Un jeu fragmenté