Montréal, le 22 mai 2003  –  C’est le 22 mai en soirée qu’ont été décernés les Phénix de l’environnement 2003 à l’occasion d’un gala qui s’est déroulé au Métropolis, à Montréal, en présence du ministre de l’Environnement, M. Thomas J. Mulcair, et des partenaires et commanditaires de ce concours qui, depuis six ans, rend hommage aux artisans québécois du développement durable. 

Dix-sept Phénix ont été attribués à des individus, des organismes, des municipalités ou des entreprises dans cinq catégories : la préservation, la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité des milieux; la mise en valeur des matières résiduelles; le savoir-faire en matière de développement durable; l’éducation et la sensibilisation; ainsi que le Phénix de la jeunesse. On compte aussi 34 finalistes à travers le Québec.

Cette année, la région de la Montérégie compte un lauréat et cinq finalistes qui ont œuvré remarquablement dans le domaine de l’environnement.

Le lauréat cette année est l’industrie Eka Chimie Canada inc. de Valleyfield dans la catégorie « La mise en valeur des matières résiduelles ».

Au terme des opérations de cette usine de chlorate de sodium, l’hydrogène constitue un produit secondaire rejeté dans l’atmosphère. Eka Chimie Canada inc. a réussi à mettre en valeur ce résidu par un procédé nouveau, en le comprimant et en l’acheminant à l’industrie voisine qui l’utilise comme gaz de combustion pour une chaudière.

Cette idée permet de réduire les émissions d'Eka Chimie Canada inc. de 70 % et les émissions de gaz carbonique de l’usine cliente de 70 %. Une solution qui donne lieu à d’importantes économies pour les deux usines. 

Les finalistes

Dans la catégorie « La préservation, la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité des milieux », Héritage Saint-Bernard inc. de Châteauguay a conclu une entente avec la Congrégation des Sœurs Grises, qui est propriétaire de l’île Saint-Bernard, afin d’y créer le Refuge faunique Marguerite d’Youville.

Avec la collaboration de nombreux bénévoles, on a restauré ce milieu humide en effectuant divers travaux : plantation d’arbres, nettoyage de l’île, aménagement d’une passerelle écologique et surveillance du patrimoine agricole. Plusieurs partenaires du gouvernement, des municipalités et de l’industrie ont appuyé cet organisme sans but lucratif dans ses activités de surveillance et de protection des habitats du milieu.

M. Patrick Savoie, un citoyen de Venise-en-Québec, a décidé d’acheter les terres voisines de sa propriété dans l’unique but de préserver un marais de 30 000 pieds carrés dont la biodiversité était menacée. D’autres propriétaires du bassin de la baie Missisquoi n’ont pas tardé à l’imiter. Le ministère de l’Environnement a salué son geste en désignant son marais comme réserve naturelle.

Dans la catégorie « Le savoir-faire en matière de développement durable », l’entreprise A. Lassonde inc. de la Montérégie, qui est un leader dans la fabrication de jus et de boissons de fruits, a mis au point divers procédés pour réduire la consommation d’eau, pour traiter les eaux usées et pour réutiliser tous les produits organiques comme compost ou nourriture pour les animaux.

De plus, Lassonde, qui est bien implantée dans la région, déploie des efforts pour réduire les emballages. En partenariat avec Tetra PAK, l’entreprise a d’ailleurs mis au point le Prisma, un contenant de jus entièrement recyclable.

Dans la catégorie « L’éducation et la sensibilisation », l’École Vinet-Souligny de Saint-Constant a implanté un projet de sensibilisation à la mise en valeur des matières résiduelles de la MRC de Roussillon, destiné aux élèves de 5^e année. Il s’agit de sensibiliser les jeunes aux répercussions négatives que leur comportement peut avoir sur l’environnement, de chercher avec eux des méthodes pour les éliminer, et d’appliquer ces méthodes à l’école et si possible à la maison. Les élèves ont aussi construit leur propre lombricompostière et sont devenus dans leur milieu des ambassadeurs du compostage.

La Coalition pour les alternatives aux pesticides (CAP) de Longueuil (arrondissement de Saint-Bruno-de-Montarville) a réussi une des plus vastes campagnes de sensibilisation sur les dangers de l’utilisation des pesticides en milieu urbain. Le projet « Sans pesticides… naturellement » a connu un vif succès. De fait, plusieurs municipalités ont décidé d’emboîter le pas et ont réglementé l’épandage des pesticides.

Le concours des Phénix rend hommage à tous ceux et celles qui prennent à cœur la cause de l’environnement et qui, par leurs gestes et leurs activités, aident à le préserver et à contribuer au développement durable au Québec.

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