Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Les pesticides utilisés dans les espaces verts urbains

Présence dans l'eau des rejets urbains et dans l'air ambiant

Résumé

L’engouement pour l’horticulture ornementale a amené une utilisation croissante des pesticides en milieu urbain. Le bilan des ventes de pesticides au Québec pour l’année 2001 montre une augmentation constante des ventes dans le secteur de l’entretien des espaces verts depuis 1992. L’augmentation de l’utilisation des pesticides en milieu résidentiel augmente le risque d’exposition de la population, et particulièrement des enfants. Ceci constitue l’une des principales préoccupations liées à l’usage de ces produits.

À la suite d’une étude exploratoire menée en 1999, le Ministère souhaitait investiguer davantage la présence de pesticides dans l’environnement urbain.

Les données recueillies sur la qualité de l’eau en 2001 et 2002 montrent que les pesticides utilisés pour le traitement des espaces verts urbains sont détectés à l’effluent des sept stations d’épuration des eaux usées municipales étudiées. Les herbicides 2,4-D, mécoprop et dicamba, utilisés dans les mélanges commerciaux pour le traitement des pelouses, sont détectés de façon quasi continue au cours de l’été à l’effluent des stations d’épuration des eaux usées et contribuent à la contamination des cours d’eau qui drainent les zones urbaines. Toutefois, les concentrations mesurées pour ces herbicides sont généralement faibles et respectent les critères établis pour la protection des espèces aquatiques. Les insecticides sont détectés moins fréquemment, mais, lorsqu’ils sont présents, les concentrations dépassent largement les critères de qualité de l’eau établis pour le respect des espèces aquatiques. Les espèces aquatiques présentes dans le milieu récepteur à proximité et dans la zone d’influence des rejets pourraient être affectées par la présence des ces insecticides.

Les herbicides utilisés pour le traitement des pelouses sont également détectés en faible concentration dans l’air ambiant des terrains traités, et ce, jusqu’à trois jours après l’application. De plus, les résultats démontrent que l’application localisée contribue à réduire les teneurs d’herbicides détectées dans l’air ambiant dans les zones traitées.


Référence : Giroux, I. et M. Therrien, 2005. Les pesticides utilisés dans les espaces verts urbains : présence dans l’eau des rejets urbains et dans l’air ambiant, Direction du suivi de l’état de l’environnement, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, ISBN 2-550-44907-X, Envirodoq no ENV/2005/0165, collection no QE/164, 21 p. et 4 annexes.

Rapport, format PDF,  1,54 Mo


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