Démarche de développement durable
La gestion environnementale
Une réalité de plus en plus tangible au sein de l’administration publique
Adaptation de l’article paru en juin 2010
dans
Le Journal de l’Association
des employées et employés du gouvernement
Un véritable changement de culture organisationnelle s’opère actuellement au sein de l’administration publique québécoise. En effet, la mise en œuvre de la Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013 et des plans d’action qui en découlent génère des manières différentes de faire les choses. Au cœur de ces actions, la gestion environnementale occupe une place de choix.
Beaucoup de gestes que l’administration publique pose en faveur de la
protection de l’environnement font partie de ses activités quotidiennes au
travail. Par exemple, le personnel récupère le papier et le carton depuis
maintenant quelques décennies et il participe de plus en plus à des
programmes de récupération des matières recyclables et compostables. Il
imprime recto verso sur du papier contenant des fibres postconsommation et
il favorise l’usage de cartouches recyclées. Certains membres du personnel
ont même eu la chance de participer à des activités de sensibilisation qui
encouragent la réduction à la source ou le réemploi. Tous sont aussi appelés
à réduire de plus en plus leur consommation énergétique et sont invités à
utiliser le transport en commun.
Ces gestes posés par l’administration publique lui ont permis d’être plus
sensible aux impacts de ses activités sur l’environnement, mais il est
encore difficile d’estimer les gains environnementaux obtenus. Pour cette
raison, les actions les plus significatives des ministères et des organismes
figureront dans un véritable processus ordonné, tel un cadre ou un système
de gestion environnementale.
Un tournant d’ici 2011
L’adoption de la Stratégie gouvernementale de développement
durable 2008-2013 a marqué un tournant dans l’administration publique,
notamment en matière de gestion environnementale. La Stratégie prévoit,
d’ici 2011, l’adoption d’un cadre de gestion environnementale (CGE) ou d’un
système de gestion environnementale (SGE) par au moins la moitié des
ministères et des organismes. Dans les faits, la quasi-totalité des
organisations ont déjà pris cet engagement, de sorte que 97 % du personnel
de l’administration publique contribuera à un CGE ou à un SGE. C’est très
stimulant! Ceci témoigne d’une volonté commune de produire et de consommer
de façon responsable, l’une des trois orientations stratégiques prioritaires
de la Stratégie.
CGE ou SGE?
Dans les ministères et organismes, le choix entre un CGE ou un SGE s’est
fait, dans la plupart des cas, en fonction du degré d’impact environnemental
généré par les activités de l’organisation. La majorité de celles-ci étant
essentiellement administratives, la plupart ont choisi d’adopter un CGE, un
processus plus souple qu’un SGE. Ainsi, 82 ministères et organismes
adopteront un CGE et 18 utilisent déjà ou adopteront un SGE.
De tels engagements assureront une place prépondérante à la gestion
environnementale au cours des prochaines années.
Du soutien aux ministères et aux organismes
Une équipe du Bureau de coordination du développement durable (BCDD)
accompagne les ministères et les organismes dans la mise en place de leur
cadre ou de leur système de gestion environnementale. Elle les aide :
- à dresser l’inventaire de leurs activités susceptibles d’avoir une
incidence sur l’environnement;
- à déterminer les aspects et les impacts environnementaux qui y sont
associés, pour ensuite les analyser afin que l’organisation puisse
s’attaquer aux plus significatifs en priorité;
- à préciser les objectifs, les indicateurs, les cibles et les échéances
appropriés, de même que la répartition des rôles et des responsabilités.
Des formations et des rencontres individuelles alimentent les échanges,
et plusieurs outils sont mis à leur disposition pour faciliter l’élaboration
de leur cadre ou de leur système de gestion environnementale. En 2009-2010,
plus d’une douzaine de séances de formation et de travail ont eu lieu à
Montréal et à Québec.
En se prêtant à cet exercice, les organisations déploieront l’énergie là
où elle permet d’obtenir les meilleurs gains environnementaux possibles. En
brossant un tableau adéquat de la situation et en faisant des choix
pertinents, elles arriveront à mobiliser leur personnel autour d’une série
d’actions significatives et adaptées à la réalité organisationnelle. Il sera
alors possible d’agir là où c’est important, stratégiquement et
collectivement. La synergie des actions qui sont menées en vue d’améliorer
la gestion environnementale dans les ministères et organismes peut aussi
avoir un effet d’entraînement déterminant sur la société québécoise.
Gestion environnementale
La gestion environnementale consiste à cerner et à gérer les aspects
environnementaux des activités d’une organisation dans le but de réduire les
impacts sur l’environnement. (Référence : Stratégie gouvernementale de
développement durable 2008-2013)
Aspect environnemental
Les aspects environnementaux sont les éléments des activités d’une
organisation qui peuvent avoir une influence négative ou positive sur
l’environnement. (Référence : norme ISO 14001)
Impact environnemental
Les impacts environnementaux correspondent à toute modification de
l’environnement, négative ou positive, résultant totalement ou partiellement
des activités, produits ou services d’une organisation.
(Référence : norme
ISO 14001)
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