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Réserve écologique de la Rivière-aux-Brochets

Constituée en 1999, la réserve écologique de la Rivière-aux-Brochets - la 60e du réseau québécois - est située à l’embouchure de la rivière du même nom en bordure de la baie Missisquoi à l'extrémité nord du lac Champlain. Elle occupe un territoire d’une superficie de 126 hectares partagé entre les municipalités de Saint-Armand et de Saint-Pierre-de-Véronne-à-Pike-River qui font partie de la MRC de Brome-Missisquoi.

Réserve écologique de la Rivière-aux-Brochets (Photo : Rodolph Balej - MDDEP)
Limite ouest de la réserve écologique de la Rivière-aux-Brochets
bordée par la rivière du même nom

Réserve écologique de la Rivière-aux-Brochets (Photo : Andrée Giroux - MDDEP)
Partie sud de la réserve écologique de la Rivière-aux-Brochets
en bordure de la Baie Missisquoi, lors des crues printanières

Cette réserve écologique protège une partie d’un des derniers milieux naturels encore en contact avec les rives de la baie Missisquoi, dans sa portion québécoise. Elle assure de plus la protection d'habitats diversifiés qui renferment des espèces animales et végétales exceptionnelles. La conservation de ces terres humides permet de maintenir l’équilibre écologique du territoire environnant, en contrôlant l’érosion des berges et les inondations printanières ainsi qu’en épurant les eaux qui traversent le marécage.

L’altitude de la réserve écologique est comprise entre 29 et 31 mètres. Seul un bourrelet de sable qui borde les rives de la baie et de la rivière vient marquer le relief. Ce dernier, inondé par les crues printanières, se compose principalement d’une érablière d’érable argenté ainsi que de frêne de Pennsylvanie et d’orme d’Amérique.

Derrière ce bourrelet de sable, les dépôts mal drainés de limon et d’argile ont favorisé l'accumulation de matière organique qui peut atteindre jusqu’à deux mètres d'épaisseur. Il s’y développe un marécage tourbeux couvert par l’érable rouge, le frêne noir et le frêne de Pennsylvanie, avec en sous-étage, l’aulne rugueux et le houx verticillé, et au parterre, plusieurs espèces de fougères, notamment l’osmonde cannelle. Fait à noter, l’érablière à érable rouge sur tourbe est un groupement végétal considéré comme rare au Québec.

Une partie du marécage arborescent a été perturbée par les hauts niveaux d’eau estivaux des années 1970. Il a été remplacé par un groupement d’érable rouge peu dense et des groupements herbacés de plantes émergentes dominés par le typha à feuilles étroites associé au rubanier à gros fruits, à l’acorus roseau, au butome à ombelle et aux scirpes.

Les espèces aviaires sont bien représentées dans le secteur avec plus de 76 espèces inventoriées. Le territoire est propice pour une multitude d’oiseaux aquatiques, de passereaux et d’oiseaux de proie. Parmi ces oiseaux, on a observé le petit blongios (Ixobrychus exilis), une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable.

Les amphibiens et les reptiles fréquentent aussi le territoire : 6 espèces d’anoures et 4 espèces de tortues ont été signalées. Le marais que protège la réserve écologique est d’ailleurs un important site de reproduction de la grenouille léopard. La tortue géographique (Graptemys geographica), désignée vulnérable, et la tortue-molle à épines (Trionyx spinifera), désignée menacée, se trouvent également dans le secteur de la réserve écologique. Le territoire se distingue également par la richesse et la diversité de sa faune ichtyologique.
 

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