Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Aires protégées au Québec
Les provinces naturelles

Niveau I du cadre écologique de référence du Québec

Description des provinces naturelles


Province C

Les Laurentides méridionales (163 000 km2)

Portrait sommaire

Les Laurentides méridionales couvrent la partie sud-ouest du bouclier canadien au Québec. Elles sont faites d’assemblages de collines, de plateaux, de dépressions et de quelques massifs plus élevés. Le socle rocheux est surtout constitué de gneiss recouverts de dépôts glaciaires minces.

Province C : Les Laurentides méridionales

Au sud, le climat y est le plus clément du Québec ; il passe à froid et humide au nord, et il est localement très humide sur les massifs les plus élevés. Sous l’influence du climat, la végétation passe successivement de l’érablière à la sapinière à bouleau jaune, puis à la sapinière à bouleau blanc et même à la sapinière à épinette noire, dans les milieux les moins favorables.

Au nord de la province naturelle, quelques grands lacs et réservoirs donnent naissance à un réseau hydrographique bien développé, dont les axes majeurs sont ceux des rivières des Outaouais, Gatineau et Saint-Maurice.

La population se concentre dans les vallées et dans la région de Charlevoix. Les activités forestières dominent, quoiqu’on rencontre encore, ici et là, des terres agricoles. Les Laurentides méridionales accueillent la majorité des stations de sports d’hiver du Québec.

Description

Limites

Sur trois côtés, les limites suivent des zones d’effondrement géologique (grabens) correspondant à des événements tectoniques majeurs, liés à la dérive des continents, qui ont eu lieu il y a près de 500 millions d’années.

On trouve : au sud-ouest, le graben de Ottawa-Bonnechère aujourd’hui occupé par la rivière des Outaouais ; au nord-est, le graben du Saguenay aujourd’hui occupé par le fjord du Saguenay et les basses-terres du Saguenay–Lac-Saint-Jean ; au sud, le demi-graben des basses-terres du Saint-Laurent souligné par un contact physiographique important avec la province géologique de la plate-forme du Saint-Laurent.

La limite nord–nord-ouest s’appuie sur une différence marquée de l’altitude, qui traduit le contact entre la province géologique de Grenville au sud et la province du Supérieur au nord.

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Climat

Trois unités climatiques se succèdent du sud au nord, et une quatrième, liée à l’altitude, occupe l’extrémité est. Si le sud des Laurentides méridionales jouit encore du climat le plus clément du Québec, la partie nord a un climat froid et humide, qui devient même très humide dans l’extrémité orientale (massif du lac Jacques-Cartier au nord de la ville de Québec).

 

Température moyenne annuelle (°C)

Température moyenne 3 mois + chauds (°C)

Précipitation totale annuelle (mm)

Précipitation totale 3 mois + chauds (mm)

Nombre de jours de croissance (jours)

Min.

Max.

Min.

Max.

Min.

Max.

Min.

Max.

Min.

Max.

- 0,2

4,2

14,6

17,7

974

1424

300

433

165

199

(D’après Mc Kenney, 1998)

Géologie

La province naturelle des Laurentides méridionales est entièrement comprise dans la province géologique de Grenville ; elle correspond aux racines d’un puissant massif de montagnes mis en place il y a près de 1 milliard d’années, mais fortement érodé depuis. L’assise géologique est constituée de roches intrusives très métamorphisées (gneiss).

Cliquez pour agrandir - Géologie - Relief et hydrographie
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Relief

Cette province naturelle est faite d’ensembles de basses collines, de plateaux et de dépressions entrecoupés, ici et là, de massifs plus élevés. L’altitude des massifs varie de 600 m à plus de 1 000 m, alors que le reste du territoire oscille entre 200 et 450 m.

Hydrographie

Deux grands bassins versants nord-sud (rivière des Outaouais et rivière Saint-Maurice) drainent l’essentiel de cette province naturelle. Mentionnons aussi les rivières du Lièvre et Gatineau, qui sont des affluents de la rivière des Outaouais. La densité des lacs est moyenne et leur taille plutôt petite, à l’exception de quelques grands réservoirs qui occupent les dépressions au centre-nord (réservoirs Cabonga, Baskatong et Gouin).

 

Dépôts de surface

Les dépôts glaciaires, souvent minces, recouvrent la plus grande partie du territoire ; ils sont associés à des affleurements rocheux sur bien des sommets des collines et des massifs. La majorité des fonds de vallées sont comblés par des dépôts de sable et de gravier, parfois épais. On retrouve aussi de nombreuses tourbières, souvent de petite taille.

Cliquez pour agrandir - Dépôts de surface - Végétation actuelle et utilisation du sol
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Végétation actuelle et utilisation du sol

Les Laurentides méridionales sont surtout recouvertes de forêts mélangées. Cependant, les peuplements résineux prennent de l’importance sur les sols humides de la dépression centre-nord et sur les parties les plus élevées du massif du lac Jacques-Cartier à l’est. À l’opposé, les forêts feuillues dominent dans les parties les plus méridionales et dans la dépression de Mont-Laurier.

Faune

  • Espèces abondantes ou représentatives : ours noir ; cerf de Virginie, au sud ; orignal, au nord ; pékan ; raton laveur ; castor ; achigan à petite bouche ; doré jaune ; omble de fontaine ; touladi ; tortue géographique.

  • Espèces notables : tortue des bois ; tortue mouchetée ; couleuvre d’eau, au sud; esturgeon jaune ; omble chevalier (d’eau douce) ; rainette faux-grillon de l’ouest ; pipistrelle de l’est ; chauve-souris pygmée.

  • Espèce introduite : caribou (Parc des Grands Jardins, réintroduit).

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