Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Foire aux questions

Indice de la qualité de l'air / Info-Smog

  1. Qu’est-ce que l’indice de la qualité de l’air (IQA)?

  2. Qu’est-ce que le programme Info-Smog?

  3. Quelles sont les différences entre l’IQA et le programme Info-Smog?

Questions plus spécifiques de l’IQA

  1. Quelle est la différence entre une région et un secteur pour l’IQA?

  2. Comment est calculé l’indice de la qualité de l’air?

  3. D’où proviennent les données servant aux calculs de l’IQA?

  4. Quelles sont les limites de l’IQA?

  5. Qu’est-ce qui pourrait expliquer que l’indice de la qualité de l’air de la région de Montréal soit meilleur que celui de la région de Québec?

  6. Comment peut-on expliquer les journées de mauvaise qualité de l’air qui surviennent dans les secteurs résidentiels?

  7. Quelle est la différence entre un jour de smog (épisode) et un jour de mauvaise qualité de l’air? Est-ce la même chose?

  8. Pouvons-nous tirer une conclusion d’ordre général à partir des données disponibles de l’IQA et d’Info-Smog?

  9. Existe-t-il des statistiques régionales sur la qualité de l’air qui permettraient d’observer une tendance?

  10. Est-il probable que des avertissements de smog soient diffusés en hiver?

Questions plus spécifiques de l’Info-Smog

  1. Pourquoi le programme Info-Smog a-t-il été étendu au sud du Québec en 2005?

  2. Combien de stations d’échantillonnage sont utilisées pour le programme Info-Smog au Québec?

  3. Le programme Info-Smog a-t-il été étendu au sud du Québec parce qu’il y avait des raisons de croire que la qualité de l’air de certaines régions s’était détériorée en hiver?

  4. Observe-t-on une augmentation du nombre de jours de smog au cours des dernières années?

  5. Est-ce que la mise en place d’une nouvelle génération d’appareils de mesure des particules fines peut avoir des répercussions sur le nombre de jours de mauvaise qualité de l’air et de smog?


Q.1 Qu’est-ce que l’indice de la qualité de l’air (IQA)?

R : L’indice de la qualité de l’air (IQA) est un outil d’information mis en place par le Ministère en 2004 et dont l’objectif est de donner un portrait instantané de la qualité de l’air observée au Québec et de faciliter la communication des résultats de la mesure des polluants de l’air.

Cet indice peut être « bon », « acceptable » ou « mauvais ». Il est calculé et mis à jour toutes les heures, à partir de la mesure de différents polluants faite aux diverses stations du réseau de surveillance de la qualité de l'air réparties sur le territoire.

L’IQA produit une information à deux échelles spatiales : à l’échelle régionale (zones qui traduisent les résultats de mesures représentatives d’un vaste territoire) et à l’échelle locale (secteur susceptible d’être influencé par une source locale connue de contamination).

Q.2 Qu’est-ce que le programme Info-Smog?

R : Le programme Info-Smog est un programme de prévisions de la qualité de l’air et d’avertissements de smog qui a été lancé en 1994 et qui se base sur la capacité de l’atmosphère à disperser les polluants présents dans l’air ambiant. Le Ministère participe au programme, géré par Environnement Canada, en rendant disponible des données servant à calibrer les modèles et à valider les prévisions.

À ses débuts, le programme était disponible seulement lors de la période estivale et se limitait à la ville de Montréal et à ses régions voisines (Laval, Montérégie, Laurentides et Lanaudière). Un programme hivernal a été mis en place en novembre 2001.

À l’hiver 2005, le programme a été étendu aux régions de l’Outaouais, de l’Estrie, du Centre-du-Québec, de la Mauricie, de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale.

Depuis 2006, le programme Info-Smog s’échelonne sur toute l’année et offre à près de 95 % de la population du sud du Québec un accès quotidien aux prévisions de qualité de l’air et aux avertissements de smog, le cas échéant.

Q.3 Quelles sont les différences entre l’IQA et le programme Info-Smog?

R : L’IQA produit par le Ministère est un portrait instantané de la qualité de l’air observée dans une région ou une localité donnée. L’IQA, à l’exemple de la météo qui donne la température qu’il fait maintenant, diffuse un portrait de la qualité de l’air au moment présent.

Le programme Info-Smog donne la prévision de la qualité de l’air pour les 24 à 36 prochaines heures. Ce programme peut être comparé aux prévisions météorologiques pour les jours à venir, mais concernant la qualité de l’air. Le programme prévoit aussi la diffusion d’un avertissement à la population lorsqu’une mauvaise qualité de l’air est prévue.

Questions plus spécifiques de l’IQA

Q.4 Quelle est la différence entre une région et un secteur pour l’IQA?

R : À l’échelle régionale, les stations et les polluants servant au calcul de l’IQA sont représentatifs jusqu’à une distance de 100 à 150 km. Les polluants responsables des valeurs de l’IQA à l’échelle régionale sont l’ozone et les particules fines.

À l’échelle locale (les secteurs), l’échelle spatiale de représentativité se limite à une distance de 1 km ou moins. Certains polluants, surtout le dioxyde de soufre et aussi les particules fines, sont susceptibles d’influencer significativement les valeurs de l’IQA. Les sources locales d’émissions atmosphériques (industrie, transport, chauffage résidentiel au bois) sont les principales responsables.

Q. 5 Comment est calculé l’indice de la qualité de l’air?

R : Toutes les heures, un indice de la qualité de l’air est calculé à partir des cinq polluants suivants : l’ozone, les particules fines, le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone.

Un sous-indice de chacun des polluants mesurés à l’une ou l’autre des stations du réseau de surveillance de la qualité de l’air est d’abord calculé. Le sous-indice est calculé en divisant la concentration mesurée d’un polluant par sa valeur de référence correspondante et en multipliant le résultat obtenu par 50. La valeur de référence d’un polluant est la concentration à partir de laquelle on considère que la qualité de l’air est « mauvaise ». Cette valeur est déterminée à partir de critères de protection de la santé humaine.

Le sous-indice dont le résultat est le plus élevé sert ensuite à désigner la valeur de l’indice de la qualité de l’air pour cette station. Il n’est pas nécessaire que tous les polluants soient mesurés à une station pour calculer l’IQA. Toutefois, la disponibilité des résultats valides de l’ozone et des particules fines est obligatoire pour que la valeur de l’IQA soit diffusée.

Q.6 D’où proviennent les données servant aux calculs de l’IQA?

R : Les sous-indices de l’IQA sont calculés par les diverses stations du programme de surveillance de la qualité de l’air (PSQA) du Québec. Les stations sélectionnées couvrent les mêmes régions que celles couvertes par le programme Info-Smog. Le Ministère est le gestionnaire de toutes les stations du Québec, à l’exception de celles situées sur l’île de Montréal, lesquelles sont exploitées par la Ville de Montréal.

Le choix des stations a été fait en fonction de critères permettant de désigner une station selon sa représentativité, soit sectorielle ou régionale.

Q.7 Quelles sont les limites de l’IQA?

R : Le nombre de secteurs défini dans l’IQA est relativement limité. Certains d’entre eux sont néanmoins représentatifs de problèmes susceptibles de survenir à beaucoup d’autres endroits sur le territoire. De plus, certains sites de mesures en exploitation ne sont pas équipés pour mesurer toutes les substances qu’il serait pertinent de mesurer à ces endroits. Elles permettent d’obtenir des portraits partiels de la situation. Depuis le début, le programme de surveillance de la qualité de l’air et l’IQA sont en processus d’amélioration continu (couverture spatiale, historique, statistique, etc.).

Q.8 Qu’est-ce qui pourrait expliquer que l’indice de la qualité de l’air de la région de Montréal soit meilleur que celui de la région de Québec?

R : La qualité de l’air peut être très différente d’une région à l’autre. L’impression qu’elle est meilleure dans une région peut s’expliquer notamment par la dynamique intrinsèque des polluants comme l’ozone.

Dynamique de l’ozone

L’ozone est un polluant qui réagit rapidement avec les oxydes d’azote, lesquels sont produits surtout par les véhicules automobiles. Cette réaction provoque une baisse des concentrations d’ozone dans l’air. Ainsi, certaines stations de mesures situées en milieu urbain, plus ou moins influencées par des sources environnantes d’oxydes d’azote, auront tendance à afficher des valeurs d’ozone plus faibles que d’autres stations situées à l’extérieur des grandes villes ou des zones d’influence des émissions provenant du transport.

De là vient peut-être cette impression que la qualité de l’air est meilleure à Montréal qu’à Québec lorsque ces conditions sont réunies.

Q.9 Comment peut-on expliquer les journées de mauvaise qualité de l’air qui surviennent dans les secteurs résidentiels?

R : En hiver, il n'est pas rare de constater, surtout la nuit, une dégradation de la qualité de l’air lorsque les conditions météorologiques (vent calme, temps froid et mauvaise ventilation de l'atmosphère) provoquent une accumulation près du sol des polluants émis localement pendant les heures précédentes (émissions provenant des véhicules automobiles, du chauffage et de l'industrie).

Q.10 Quelle est la différence entre un jour de smog (épisode) et un jour de mauvaise qualité de l’air? Est-ce la même chose?

R : L’ozone et les particules fines sont deux composantes du smog qui sont souvent associées à une mauvaise qualité de l’air. Jusqu’à récemment, la détermination du nombre de jours de mauvaise qualité de l’air ou de jours de smog était basée uniquement sur une de ces composantes, en l’occurrence l’ozone, qui constituait alors le meilleur indicateur du smog que l’on pouvait à ce moment mesurer. Or, la mesure des particules fines, l’autre composante majeure du smog, s’étant considérablement améliorée ces dernières années, il est maintenant possible d’utiliser ce paramètre pour caractériser les jours de mauvaise qualité de l’air. Toutefois, puisque la prise des premières données combinées pour les particules fines et l’ozone a débuté en 2004 pour la plupart des régions du sud du Québec, il n’est pas encore possible de tracer l’évolution de l’occurrence de ce problème.

Jours de mauvaise qualité de l’air

À l’échelle régionale, on définit un jour de mauvaise qualité de l’air comme un jour où l’indice de la qualité de l’air est « mauvais » à au moins une station, et ce, pendant au moins une heure. Un indice horaire « mauvais » survient lorsque la concentration moyenne des particules fines pendant trois heures est plus grande que 35 microgrammes par mètre cube (µg/m3) ou lorsque la concentration moyenne d'ozone pendant une heure est plus grande que 82 parties par milliard (ppb). Cet indicateur englobe à la fois des jours de smog intense survenant à l’échelle régionale et des jours où une mauvaise qualité de l’air est observée localement pendant une courte période.

Jours et épisodes de smog

Plus spécifique que le concept de « mauvaise qualité de l’air », celui de « jour de smog » se définit comme un jour où les émissions atmosphériques et les conditions météorologiques provoquent la formation ou l’accumulation de concentrations élevées de particules fines ou d’ozone pendant plusieurs heures sur une vaste étendue de territoire. Trois critères sont utilisés pour déterminer les jours de smog :

  • l’intensité : les concentrations des particules fines (moyenne sur 3 heures) ou d’ozone (moyenne horaire) doivent être respectivement plus grandes que 35 µg/m3 et 82 ppb;

  • la durée : les concentrations élevées doivent être observées pendant au moins trois heures;

  • l’étendue : les concentrations élevées doivent être représentatives de la région à l’étude.

Un épisode de smog se définit ici comme un jour ou un groupe de jours consécutifs de smog.

Q.11 Pouvons-nous tirer une conclusion d’ordre général à partir des données disponibles de l’IQA et d’Info-Smog?

R : Les jours de mauvaise qualité de l’air ou de smog peuvent se produire à tout moment de l’année, plus particulièrement entre juin et mars.

Toute l’année, les sources d’émissions sont similaires (transport associé au camionnage et à l’automobile, industrie), sauf l’hiver où s’ajoutent les sources locales reliées au chauffage d’édifices publics et des résidences (notamment le chauffage résidentiel au bois et les fournaises). En général, les conditions météorologiques de mauvaise dispersion, propices à la formation d’une mauvaise qualité de l’air pendant l’hiver, auront tendance à créer localement des concentrations élevées de polluants.

Dans ces conditions, pour le moment, il n’est pas possible de tirer une conclusion à partir des données recueillies jusqu’à maintenant.

Q.12 Existe-t-il des statistiques régionales sur la qualité de l’air qui permettraient d’observer une tendance?

R : Comme l’indicateur intégrant les particules fines et l’ozone n’est disponible que depuis 2004, il n’existe pas suffisamment de données pour nous permettre d’observer une tendance. Les statistiques disponibles sont toutefois diffusées dans le site Internet du Ministère.

Q.13 Est-il probable que des avertissements de smog soient diffusés en hiver?

R : Oui, il est probable que des avertissements soient diffusés, puisque la formation du smog ou d’une mauvaise qualité de l’air est en grande partie due aux conditions météorologiques propices à sa formation (plus spécifiquement celles concernant la dispersion des polluants dans l’air). Ainsi, les conditions météorologiques qui ont sévi en février 2005, alors qu’un long épisode de smog a pu être observé (neuf jours consécutifs), ne se sont pas produites jusqu’à présent. Néanmoins, ces événements sont susceptibles de se produire à tout moment, d’où l’importance d’avoir un programme Info-Smog qui s’échelonne sur toute l’année, permettant ainsi d’aviser la population lorsque de tels événements surviennent en hiver.

Questions plus spécifiques de l’Info-Smog

Q.14 Pourquoi le programme Info-Smog a-t-il été étendu au sud du Québec en 2005?

R : Le programme de prévisions a pu être étendu en raison des améliorations apportées au programme de surveillance de la qualité de l’air (PSQA) du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs au cours des dernières années et de la mise au point, pour les nouvelles régions couvertes, de la méthodologie de prévisions par Environnement Canada des conditions susceptibles d’occasionner des problèmes de qualité de l’air.

Q.15 Combien de stations d’échantillonnage sont utilisées pour le programme Info-Smog au Québec?

R : On dénombre, en 2007, 51 stations de mesures d’ozone ou des particules fines, le polluant le plus susceptible d’occasionner des concentrations élevées pendant l’hiver. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs est responsable de 37 stations de mesures, la Ville de Montréal, de 12 stations et Environnement Canada, de 2 stations.

Q.16 Le programme Info-Smog a-t-il été étendu au sud du Québec parce qu’il y avait des raisons de croire que la qualité de l’air de certaines régions s’était détériorée en hiver?

R : Il est faux d’affirmer cela. Étant donné que la qualité de l’air peut être mauvaise à tout moment de l’année, il était important d’élargir le territoire couvert par le programme Info-Smog et l’IQA à l’ensemble du sud du Québec afin d’informer et de sensibiliser une plus large portion de la population. Au cours de l’hiver 2005, pendant plus de neuf jours consécutifs, soit du 31 janvier au 8 février 2005, une masse d’air stagnante a sévi sur l’ensemble des régions du sud du Québec, occasionnant une détérioration de la qualité de l’air. Cet épisode illustre bien l’utilité d’un programme Info-Smog couvrant l’ensemble du sud du Québec.

Q.17 Observe-t-on une augmentation du nombre de jours de smog au cours des dernières années?

R : Les particules fines, une composante très importante du smog tout comme l’ozone, n’étant mesurées que depuis quelques années seulement, il n’est pas encore possible de distinguer une tendance à cet égard.

Q.18 Est-ce que la mise en place d’une nouvelle génération d’appareils de mesure des particules fines peut avoir des répercussions sur le nombre de jours de mauvaise qualité de l’air et de smog?

R : Dans le cadre du Programme de surveillance de la qualité de l’air, une nouvelle génération d’appareils de mesure des particules fines est utilisée dans l’ensemble des stations du réseau de surveillance. Ce changement s’est fait en 2008 à Montréal et de 2008 à 2009 dans les autres régions. C’est un des facteurs qui explique, en grande partie, qu’un plus grand nombre de jours de mauvaise qualité de l’air et de smog ait été observé dans plusieurs régions.

 


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