Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Bassin versant de la rivière Chaudière :
l'état de l'écosystème aquatique 1996

La présente fiche résume une étude sur l'état de l'écosystème aquatique du bassin de la rivière Chaudière qui se base sur l'approche « pression-état-réponse » (PER). On y présente, entre autres choses, les caractéristiques du bassin versant, les pressions de pollution découlant des activités humaines (municipalités, industries et agriculture), l'état actuel et l'évolution récente de la qualité de l'eau à l'égard des paramètres dits conventionnels, ainsi qu'un portrait de la contamination du milieu aquatique par les substances toxiques, des indices de l’état de santé des communautés biologiques (poissons et invertébrés) de même qu’un indice de la qualité des bandes riveraines. L'ensemble des informations sur le milieu aquatique est interprété en relation avec les données relatives aux pressions et à l’état d’avancement des interventions d’assainissement urbain, industriel et agricole. Un bilan des interventions effectuées (réponses) est d'ailleurs fourni pour montrer les efforts consacrés à l'amélioration de l’état du milieu aquatique.


Avant-propos

Les changements énoncés ci-dessous ne sont pas pris en compte dans le texte suivant sur le bassin de la rivière Chaudière.

Depuis la parution du rapport sur l'état de l'écosystème aquatique du bassin de la rivière Chaudière en avril 1998, plusieurs paroisses ou villages ont été annexés à une municipalité voisine. Ces changements ont eu pour effet de réduire le nombre total de municipalités ayant une partie ou la totalité de leur territoire dans les limites du bassin de 99 à 93. De la même manière, le nombre de municipalités officiellement considérées dans le bassin dans le contexte des programmes d'assainissement des eaux est passé de 77 à 71, tandis que le nombre de municipalités du bassin dotées d'un réseau d'égouts s'établit maintenant à 53.

Dans le secteur de la haute Chaudière, Gayhurst-Partie-Sud-Est et Risborough ont été annexés à la municipalité de Saint-Ludger en février 1998. Dans le secteur de la moyenne Chaudière, Saint-Éphrem-de-Tring a été annexé à la municipalité de Saint-Éphrem-de-Beauce en janvier 1998. Saint-François-Ouest et Saint-François-de-Beauce ont été annexés à la municipalité de Beauceville en février 1998, tandis que la paroisse et le village de Saint-Joseph-de-Beauce ont été fusionnés en janvier 1999.

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Résumé

État de santé général de la rivière Chaudière 

Sur le plan physico-chimique et bactériologique (polluants conventionnels), un indice de qualité de l’eau montre que le cours principal et les principaux affluents de la rivière Chaudière étaient de qualité satisfaisante de Lac-Mégantic jusqu’à Scott à l’été 1996. Seules les rivières Bras-Saint-Victor, Savoie, Beaurivage et Bras-d’Henri et le tronçon Scott–Saint-Romuald de la rivière Chaudière présentaient des niveaux significatifs de pollution.

Sur le plan des substances toxiques (métaux, BPC, HAP, pesticides et composés organiques semi-volatiles, etc.), l’utilisation de traceurs à l’été 1994 a permis de détecter la présence de toxiques en aval de cinq sites, soit Lac-Mégantic, Saint-Ludger, Beauceville, Sainte-Hélène-de-Breakeyville et Saint-Victor. Deux d’entre eux, Saint-Ludger et Saint-Victor, étaient davantage préoccupants quant au nombre et à la nature des substances détectées.

Le benthos et les poissons sont des organismes vivants sensibles aux conditions du milieu aquatique dans lequel ils vivent. À partir de données comme la diversité, l’abondance, le nombre d’espèces sensibles à la pollution ou, dans le cas des poissons, la fréquence des anomalies, il a été possible de déterminer ce qu'on appelle des indices d'intégrité du milieu. De tels indices se veulent donc la synthèse des renseignements les plus pertinents permettant de statuer sur l’état de santé général de l’écosystème aquatique.

L’indice calculé pour le benthos a révélé que la santé de ces communautés d’organismes était bonne ou excellente pour 85 % de la longueur du cours principal de la rivière Chaudière. Le cycle de vie relativement court du benthos et les valeurs élevées de l’indice portent à croire que les conditions physico-chimiques auxquelles les communautés benthiques de la rivière Chaudière étaient exposées étaient en général bonnes à l’été 1994. Des signes de perturbation du milieu ont été observés en aval immédiat de Saint-Georges et à l’embouchure de la rivière Chaudière de même qu’en aval de Saint-Victor sur le Bras-Saint-Victor.

À l ‘opposé, l’état de santé plus médiocre des communautés de poissons (faible ou très faible sur 45 % et moyen sur 51 % de la longueur de la rivière Chaudière) et la plus longue durée de vie de ces organismes, portent à croire que leurs problèmes de santé pourraient être liés aux conditions physico-chimiques des années antérieures à 1994, ou dans certains cas, aux conditions physico-chimiques actuelles de la rivière (présence de substances toxiques). Des signes de perturbation ont été notés en aval de Lac-Mégantic et de Saint-Gédéon, et de Saint-Joseph-de-Beauce jusqu’à l’embouchure de la rivière.

L’étude des bandes riveraines du cours principal de la rivière Chaudière a permis d’élaborer un indice d’intégrité de cette composante importante du milieu aquatique. Selon cet indice, plus de la moitié des bandes riveraines de la rivière ont perdu leur aspect naturel. C’est dans le secteur médian de la rivière que les bandes riveraines ont été le plus dégradées en raison de l’empiétement de l’agriculture.

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